vendredi 15 juin 2012

LES CONSEILS EN FOLIE




Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention :
Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres et des noms de lieux privés ne serait que pure coincidence.














Carte humoristique empruntée à Olivet-mag.fr

 


Voilà un échantillon de ce qui régnait dans le conseil jusqu'en 2008 :


Dans ce conseil, en 2001, il y avait un vert : le seul candidat de la liste adverse élu au second tour. Or, ce Monsieur avait la même ambition que l'adjointe du précédent mandat, sauf qu'il était "vert" et dépourvu de toute conscience politique et encore plus virulent . Ce falot qui  affectait en public un laisser-aller vestimentaire post-moderne avait pour unique ambition de devenir calife à la place du calife et, comme le vizir Iznogoud, il n'en avait ni les compétences ni les capacités. Ainsi donc, en mal de pouvoir, il n'avait qu'une envie : celle d'exploiter l'occasion d'une élection partielle pour assouvir son ambition.

Quelquefois, il était même vert de rage face au Maire sortant qui, lui, se revendiquait "sans étiquette" mais qui gardait surtout son caractère "bien trempé" ! Les "gauchistes" de 1989 avaient le courage d'affronter le Maire de front, cet individu qui n'avait aucune compétence dans les affaires municipales était, en revanche : chafouin donc franc du collier comme un âne qui recule et se révélait surtout un habile manipulateur pour embrigader les faibles et également aussi dans ses manières de semer des chausse-trapes.

Or, dans ce conseil, un autre personnage avait été élu le dernier de la liste du Maire mais  ambitionnait une place d'adjoint. Déçu de n'être que simple conseiller et comme on dit : "qui se ressemble s'assemble", il se laissa manipuler par le citoyen vert qui n'attendait que cela. "Un sot trouve toujours plus sot qui l'admire." (Boileau). Ils devinrent amis comme Montaigne et La Boëtie.

Chamfort, moraliste français disait aussi que l'ambition prend aux petites âmes plus facilement qu'aux grandes comme le feu prend plus facilement à la paille et aux chaumières qu'aux palais. Toujours est-il que les deux complices invitèrent le reste du conseil lors d'une réunion clandestine en écartant, bien sûr, quelques fidèles du Maire et noyautèrent ce groupuscule. Deux conseillères incorruptibles, écœurées, et démotivées face à un fonctionnement qui ne leur correspondait plus, décidèrent de démissionner. Très Bien mais bon, un peu"courage, fuyons !". 

Voilà planté le décor : les deux derniers de la liste électorale enrégimentaient de force un bon groupe de copains dans le conseil qui, du reste, n'avaient tout de même que peu de personnalité. Le "vert" était donc dans le fruit ! 

Cependant, toutes les délibérations importantes ont été votées à main levée mais,  on voyait, à vue d'œil, la stratégie du conseiller vert visant à se faire élire Maire à la tête d'une majorité composée d'une partie de l'actuelle opposition et d'autres qui pourrait venir d'une éventuelle élection partielle... Bien qu'il n'en ait nullement les compétences, il pensait que seule sa carte de parti suffisait à lui donner le pouvoir.


Deux autres démissions pour raisons personnelles sont intervenues puis une autre s'est manifestée d'abord par ce qui pouvait être interprétée comme"petite prise illégale d'intérêt". Le Maire s'en aperçut et lui fit une remarque cinglante qu'il prit sèchement en le remerciant d'une démission donc chaude ambiance !

Les autres pour la plupart ont commencé à dérouler le tapis rouge de tous les coups bas orchestrés par le "vert dans le fruit" qui cachait ses façons de faire sous un masque d'hypocrisie sans nom. Il vous donnerait un baiser de Judas mais lui-même est davantage : encore : c'est un "baise en riant".      

Donc cinq démissions obligent la Municipalité à organiser une élection partielle dans un climat délétère à cause du vert et de ses copains. Il réussit à faire élire cinq conseillers bien ancrés à gauche,  lui devenant le chef de file. Immédiatement, ils demandèrent la démission du Maire qui refusa tout net ayant été élu au premier tour légitimement avec 60 % de suffrages. "Démissionner, pas question, ce serait trahir la confiance de mes électeurs ! on est embarqués dans le même bateau jusqu'aux prochaines élections".

Par ailleurs, au cours des deux ans de mandat durant lesquels deux d'entre-eux ont siégé au conseil communautaire, les jugements furent sévères à leur égard : considérés comme piètrement inexistants : des ectoplasmes arrivés comme "un cheveu sur la soupe".  Ce changement dans la représentation communautaire ne fut donc pas bénéfique pour la commune, bien au contraire.

 


 carte humoristique :

"Les copropriétaires aimeraient que le ménage de l'escalier passe au bio Madame Ajax !
connaissez-vous les avantages du bicarbonate de soude additionné d'huile de romarin ?"
 

Deux conseillers ont compris - trop tard - qu'ils avaient été trompés par le mandarin vert. Ils n'eurent pas le courage de démissionner à leur tour mais visiblement n'avaient plus la foi et venaient voir le Maire pour manifester du remords et étaler leurs états d'âme. 
C'était réparti encore dans ce conseil un clivage gauche-droite réactivée.


Il y avait là quelques "grandes gueules" qui voulaient imposer leur loi dans un conseil divisé. Ceux-là étaient comme les chiens qui divaguent dans le village, ils préféraient mordre par peur d'être mordus. C'est sans doute la raison pour laquelle certains ont hérité de surnoms comme " le rottweiler" ; "la pitbull"... enfin que des noms de chien au poil doux.

Quand on arrivait dans la salle de conseil, les palabres s'arrêtaient net, des mines suspicieuses vous détaillaient de la tête au pied tandis que d'autres réjouies, affables vous souriaient. Puis les discussions reprenaient avec des individus qui s'entrainaient à des joutes oratoires pendant que d'autres conseillers drôlement inspirés regardaient leurs crayons ou la pointe de leurs chaussures .

Les visages fermés des "chiens prêts à mordre" donnaient d'emblée la température générale. C'était presque "théâtral".

L'attitude de l'opposition était telle qu'elle ne faisait aucune preuve d'écoute et de volonté d'échange. L'ambiance se dégradait de jour en jour. Des tensions multiples ont électrisé la Mairie pendant plusieurs mois puis, courageux mais pas téméraires, constatant qu'ils ne pouvaient rien obtenir du Maire, les cinq conseillers et le Vert jetèrent l'éponge.

Faut-il rappeler que Monsieur le Maire (de l'époque) était un homme de fort caractère qui ne s'en laissait pas conter. Si un conseiller venait le voir en lui soumettant un avis ou un projet farfelu, celui-ci se faisait remettre à sa place illico presto ! Dès lors qu'un évènement se produisait,  son mouvement était d'imposer à l'action sa marque et son savoir-faire. Devant ses opposants, comme dans un plat en sauce, il avait tendance "à noyer le poisson".

Depuis que le Vert est au pouvoir, sa prestation fait regretter le précédent : il est accusé d'être "un capitaine de pédalo" pour reprendre une expression à la mode et pour l'observateur lambda, il est une certitude : le village s'est rendormi avec un chef sans ambition, sans dessein si ce n'est celui de faire de la politique. 

Ses discours beaucoup axés sur l'écologie pure et dure valent un somnifère. Je comprends mieux pourquoi les français préfèrent l'écologie aux écolos. L'écologie ne devrait pas être POLITIQUE alors qu'il en est réduit à un vague militantisme d'extrême gauche. En attendant, on en crève de la "moraline bobo".

Bref, revenons à 2006 où il y eut un retour aux urnes pour de nouvelles élections partielles qui virent une mini-liste présentée par le Maire élue au premier tour. Cependant, la sérénité ne s'amorçait pas encore...







Suite : voir l'article "Magouille et Cie arrivent au conseil".








LE JOURNALISTE LOCALIER ET LA NEUTRALITÉ DE LA PRESSE DU FLAGRE EN DELIRE , JOURNAL A GRAND TIRAGE

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Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres et des noms de lieux privés ne serait que pure coïncidence.








Le débat sur l'influence des "médias" locaux ressurgit, la gauche et la droite s'accusant mutuellement de les utiliser en leur faveur. Lorsque la "gauche caviar" était dans l'opposition : elle en avait appelé aux journalistes locaux pour transmettre leurs "états d'âme". Et le journal de titrer sur la page cantonale juste après les heures et lieu du marché aux cochons qu'à GARSSON, la Démocratie était bafouée. Sauf que maintenant qu'ils ont les rênes du pouvoir, eux qui parlaient de la démocratie avec un grand "D" ; ne pratique même plus la communication sur leur journal communal "Les pieds dans l'eau". Ils ne donnent plus la parole aux associations, ils font les éditoriaux à leur place !




"Sans paroles".

Les Municipales qui nécessairement divisent puisqu'il faut s'affronter et choisir, demeurent soumises au traitement ordinaire de l'info locale quotidienne qui, elle, ne divise pas : elle choisit son "poulain" et aux dernières élections, en l'occurrence, le "petit courrier du Flagre en Délire" a choisi la vulgate gauchiste : les lèches-culs de l'éloquence. Ces clivages qui se superposent au sein d'un affrontement tripolaire transparaissent au travers d'articles d'une polémique récurrente.

Il faut rappeler de temps en temps aux médias que sous la fonction il y a une personne et que l'homme public, normalement habitué à prendre des coups, n'a pas une carapace à toute épreuve.


Comment expliquer que le "Petit Courrier" qui dispose de plusieurs journalistes omette de rendre compte des avis et opinions du Maire en place alors qu'elle annonce et rend compte de celui de son rival si ce n'est que parce qu'elle aime trop la polémique en tout genre.













lundi 11 juin 2012

MAGOUILLE ET COMPAGNIE ARRIVENT AU CONSEIL

 
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 carte humoristique

Les magouilles à Garsson ne datent pas d'hier mais entre 2006 et 2008, on va être servis. La place est bonne et tous les moyens d'y parvenir sont bons.

Le cours de la matière grise étant en baisse... voilà qu'il arrive, à la faveur d'une seconde élection partielle, une équipe de :  j'oserais presque dire - de "bras cassés". Élus par la population pour siéger au conseil municipal. (il faut dire qu'ils étaient les seuls à se présenter à cette élection qui n'avait que peu passionné la population.)  ils étaient  dotés par conséquent d'une capacité de nuisance sans rapport avec les compétences.

En tête de file de cette équipe de "pas francs du collier", un velléitaire arrogant, arriviste cupide - comme on en voit fleurir dans chaque ville ou village car ils essaiment partout - manœuvrait en tout sens, un agité, bref, UN notable était arrivé au conseil et,  pour couronner le tout, c'était l'expert à la calculette... Si cela n'avait pas eu pour décor une Mairie de village, cela aurait put ressembler à une pièce de théâtre ou plutôt un théâtre de guignols et les Précieuses ridicules à côté : du pipeau ! Pendant cette période, il s'est permis de régir en sous-main la morale des "grenouilles de bénitier".

Le type était aussi drôle qu'un lampadaire éteint. Ce pisse-froid du genre "cousu du slip" affichait avec une impudente insolence sa soi-disant réussite financière mal camouflée sous le vernis social des parvenus. Il avait surtout la spécialité de ne voir que le côté mercantile des choses à l'ébauche du moindre projet ce qui eût le don d'en exaspérer plus d'un ! Aidé en cela par deux ou trois comparses tellement sérieux qu'ils auraient pu déprimer une assemblée d'anciens combattants.

Lui et consorts s'imaginaient qu'à Garsson on les attendait comme le Messie. On s'est aperçus rapidement qu'ils ne se mouchaient pas du coude..." Ils pensaient en imposer par leur carte de visite mais cela n'impressionnait aucunement le Maire rompu à ce genre d'intimidation et en attendant, ils brassaient l'air, beaucoup d'air et çà rafraichissait l'atmosphère.


Pendant ce temps-là, leurs chevilles enflaient démesurément à mesure que les élections approchaient. Il s'ensuivit une histoire croisée entre leurs manigances très actives qui révèleront progressivement leur personnalité, et de l'autre, les manœuvres d'une troisième liste à tendance vert-gauchiste prête se plier à toutes les magouilles et compromissions ! 

On a donc eu droit aux prétendants de tous bords, des gauchistes mâtinés verdâtres à la droite bien pensante : de quoi invoquer tous les saints ! Tout ce petit monde, passé maître dans les parades d'ambition avec le goût des alliances retorses, affichait de l'impatience. 


 





Pendant leurs deux ans de mandature, magouilles et entourloupettes en tout genre allèrent bon train car leur objectif, que tout le monde avait saisi, était d'arriver en tête des suffrages aux élections prévues en 2008. Comme toujours, cette période réveilla toute la gamme de jalousies inavouées, de mesquineries et de bassesses dont la petite bourgeoisie a le secret. Ils se sont permis des attaques politiques ignobles envers le Maire et ses adjoints sans aucun respect ni aucune considération envers le travail que ceux-ci avaient accompli pendant trois mandats tandis que leurs détracteurs n'avaient jamais eu aucune expérience politique... 

Rien ne fut épargné dans la tournure nauséabonde qu'a pris le conseil sous l'emprise du "Notable" lequel n'a pas renoncé aux vieilles méthodes politiciennes (tracts diffamatoires, propos injurieux en public, etc...) 

Bref, pendant les sept ans qu'a duré ce dernier mandat (de 2001 à 2008), on aura donc vu défiler toute la panoplie de prétendants arrivistes et pédants, cadres supérieurs mais esprits très moyens. Avec la fin des idéologies, l’engagement politique n'étant plus que la gestion d’une carrière, il y eut de la concurrence et des règlements de compte à tire-larigot qui ont nourri la presse locale laquelle s'en faisait des "gorges chaudes" et la démocratie eût la vie dure.

Rien n'aurait pu préparer le Maire à qui ils "savonnaient salement la planche", et qui eut le courage de rester en place, à vivre cette période obscure et trouble. Celui-ci déclara en petit comité : "Je suis un équilibriste et sans étiquette politique, à la vérité c'est qu'à gauche comme à droite, je gêne beaucoup de gens et que j'en inquiète quelques-uns. Je gêne les arrivistes sans scrupules et j'inquiète les combinards ": les combinards c'étaient finalement les têtes de listes de gauche et de droite qui s'étaient entendues pour que la liste du Maire en fasse les frais. 

Malgré cette triangulaire, la liste du Maire s'est bien comportée au premier tour : lui et son adjoint étaient 5ᵉ et 6ᵉ sur 57 malgré les combines mesquines. 

Mais les gens ont vite fait de cataloguer leurs disciples et la liste des arrivistes de droite a ramassé une veste mémorable en dépit des nombreuses magouilles avec les gauchistes. 
Leur passage au conseil aura permis de dévoiler leur comportement arrogant prêt à tout  pour le pouvoir quitte à proférer des mensonges et démontrer surtout que le Maire avait su garder son sang-froid et sa capacité, quand c’est nécessaire, à résister aux pressions.

Quant au citoyen vert, pendant le peu de temps qu'il a siégé dans le conseil communautaire, ses condisciples l'ont traité d'ectoplasme politique.

citation de Michel Colucci dit Coluche :


"Les hommes politiques, il y en a certains, pour briller en public, ils mangeraient du cirage"


- moi, je suis née un mardi...
- un mardi gras, sans doute !

carte humoristique
       

dimanche 10 juin 2012

UNE HISTOIRE NAUSÉABONDE RANIME LA GUERRE ENTRE DEUX COMMUNES VOISINES


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carte humoristique




En 1975, un dépôt d'ordures situé sur la commune de Garsson déposé par la commune voisine de Passagué déclencha une série de polémiques très violentes. Il faut dire, en effet, qu'à cet époque, Passagué déposait ses ordures à Garsson et Garsson en revanche déposait les siennes à Passagué. 

Mais était-ce une coutume, près de deux cents ans après leur séparation que ces deux communes déposent leurs ordures chez le voisin ? Toujours est-il qu'à Garsson brusquement, une poussée d'adrénaline devant les nuisances constatées souleva un tollé et... une pétition qui atterrit directement sur le bureau du Préfet lequel prend connaissance de cette histoire nauséabonde entre deux villages voisins alors que les pétitionnaires n'en ont aucunement référé préalablement aux maires de chaque partie.

Bien sur, les journaux locaux toujours à la recherche de polémiques en tout genre s'emparèrent de l'affaire et l'affaire fit grand bruit dans les "canards".

Les riverains se plaignaient d'être infestés par les mouches et les rats et gênés bien sûr par les odeurs et l'un d'entre eux déclarait même une perte de bovin.  

Évidemment, Passagué ne l'entendait pas de cette oreille et le fit savoir par voie de tract distribué dans les boites aux lettres de Garsson. Il faut préciser que le terrain de Garsson sur lequel était entreposé les ordures de Passagué appartenait au Maire de ce village.

Il y avait quatre pages (un vrai roman) sur lequel s'échinait Passagué. Nous en avons retrouvé que deux mais nous avons déjà beaucoup de prose...

Les littérateurs écrivaient en titre :

Garsson ou Clochemerle sur Pris

"Que de bruit, que de cinéma pour rien" pour un bien petit problème (petit pour ceux qui ne sont pas gênés...).


"Quel est le formidable objet du litige : un dépôt d'ordures qui fonctionne depuis deux ans sans avoir jusqu'à présent fait l'objet d'aucune réclamation, d'aucune critique" (Eh oui, jusqu'au jour OÙ la goutte d'eau fait déborder ou plutôt la goutte d'ordures fait déborder...)

Enfin reprenons la suite de la prose :

"Et puis, tout d'un coup une levée de boucliers contre cette pauvre commune de Passagué, qui "pollue, qui "tue" et rend la vie impossible à tout un quartier de Garsson"

" Mais cette réclamation est en quelque sorte clandestine... : on ne l'a pas faite au Maire de Garsson, on ne l'a pas faite au Maire de Passagué : les principaux intéressés, mais on s'empresse de faire le maximum de bruit, de recueillir bon gré, mal gré toutes les signatures possibles et l'on sait comment l'on obtient ce genre de signatures pour faire une pétition que l'on porte ou que l'on fait porter en grande pompe à la Préfecture ... qui n'en peut, mais...C'est du Clochemerle tout pur mais du Clochemerle modifié 1975" (alors là Passagué n'y va pas de "main morte", mais bon).

"Avec la fougue, la rage, la menace facile, l'intimidation propres à notre époque et auquel il faut ajouter un côté sordide où il est question de gros sous. N'aurait-on pas obligé, paraît-il le Conseiller Général à se laisser photographier au milieu du tas d'ordures" (Là, alors ce serait vraiment Clochemerle).

Une bête crevée : cela malheureusement arrive fréquemment chez tous les cultivateurs, chez tous les éleveurs et cela arrive très souvent bien loin d'un tas d'ordures. Mais si le Maire de Passagué avait écouté, par personne interposée le malheureux propriétaire.... s'il avait prêté une oreille attentive et qui eût fait payer même pas la commune, mais l'assurance, çà ne coûte rien (sic).  Mais il faut tout de même être sérieux et honnête :

- D'abord quant est morte cette bête ? impossible de le savoir exactement.
- Ensuite où est-elle morte ? également mystère.
Enfin, si elle est morte des suite de cette soi-disant pollution pourquoi ne pas avoir fait faire une autopsie et un examen officiels ?"

"Mais en fait que reproche-t-on à ces sacrées ordures de Passagué ?
-  d'avoir fait crever la bête en question ce qui bien entendu n'est pas du tout prouver même si cela devait bien arranger le propriétaire ;
- de polluer les sources sur lesquelles serait installé ce dépôt d'ordures...

- de polluer les puits des habitations voisines."

 - et tout cela orchestré par un ou deux apprentis écologistes ; actuellement il en pleut des écologistes "de salon" (allons bon ! Déjà en 1975, les écolos n'étaient donc pas en odeur de sainteté et cela dans tous les sens du terme).

Bref, le tract en question résume en disant qu'il s'agit d'une mauvaise querelle entretenue par "des écologistes fantaisistes, des esprits mal intentionnés pour certains et sordides pour d'autres".

Depuis 1975, l'eau a coulé sous les ponts et quarante-cinq ans après, d'autres écolos de dernières générations ont fait construire un lotissement à la place de ce fameux tas d'ordures... 
 






















vendredi 8 juin 2012

LIBÉRATION MOUVEMENTÉE A GARSSON



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En juin 1944, aussitôt les troupes alliées fraîchement débarquées en Normandie, les services de la Luftwaffe installés à Saint-Brieuc se rapatrient sûr… Garsson, dans un château le long de la Pris. Deux mois avant la Libération, le petit village bucolique et charmant retentit du bruit des bottes alors que depuis l'invasion des barbares nazis, ce petit coin de campagne, hors de routes stratégiques, semblait ignoré des occupants, à l'abri des tempêtes. Il fallut donc déchanter ! 

Baudelaire a écrit "Là, tout n'est qu'ordre et beauté, calme et volupté" : c'est ainsi qu'il aurait pu décrire notre village. Dans ce petit havre de paix, avant-guerre, les promeneurs du dimanche et les vacanciers venaient en grand nombre se baigner dans la Pris où il y avait même des cabines de plage.

Calme et sérénité jusqu'au  7 août 1944 où le village va sortir de son anonymat...

En attendant ce jour fatidique du 7 août 1944 avec l'arrivée des libérateurs, les habitants du village subissent le couvre-feu, les contrôles et perquisitions policières. Les jeunes gens doivent travailler pour eux ce qui a pour effet, chez quelques jeunes paysans de la commune, de réveiller chez eux une âme de partisan et ils sont allés rejoindre les nids de résistance qui se multipliaient dans le secteur. On les a vus, comme partout ailleurs - plus nombreux à s'avouer résistants à l'heure de la Libération qu'aux jours sombres de l'occupation.

La petite bourgade allait connaître ses premiers tirs dans la soirée du 7 Août 1944, les allemands refusant de se rendre. Les premiers coups de feu éclatent alors que les libérateurs sont informés par un habitant, à tort ou à raison, que des allemands étaient cachés dans le clocher. En voulant examiner les lieux, une personne va heurter une corde servant à actionner les cloches ce qui va déclencher l'alerte. En positionnant leurs chars sur le pont du canal, les américains opèrent un certain nombre de tirs embrasant l'église et le presbytère.

Pendant trente à quarante minutes, les escarmouches vont se succéder, des allemands sont tués tandis que d'autres incendient le château qu'ils avaient réquisitionné le long de la Pris celui-ci contenant d'importantes archives de l'armée allemande.

Le clocher s'écroule du côté de la rivière ; ouf ! heureusement car de l'autre côté, il y avait un dépôt de munitions. Rapidement, les habitants font la chaîne évitant que le feu ne se propage mais de l'église et du presbytère attenant, il ne restera que des ruines fumantes.

Les cloches ne sonneront pas la libération du village et quelques maisons garderont des traces de la bataille.


Après la guerre, l'église sera reconstruite grâce au courage et au travail d'ouvriers de talent malgré de nombreux contre-temps (une tornade et un incendie dans l'entreprise où sont entreposées les charpentes) et grâce aussi au courage de l'abbé funambule du village qui, manquant d'argent pour réparer l'église, eût l'idée spectaculaire de traverser la rivière sur un fil pour récolter des dons. 

Cet exercice périlleux s'est déroulé au cours d'une fête devant un public nombreux. Bravo, Monsieur l'Abbé ! 
  


carte humoristique










jeudi 7 juin 2012

FÊTES D'HIER ET FAITS DIVERS

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Aux tout premiers jours de l'été a lieu le traditionnel "steack-frites" du comité des fêtes de Garsson animé par un bal gratuit en plein air et clôturé par un feu d'artifice. C'est toujours une fête très réussie qui draine beaucoup de monde dans la région et les bénévoles du comité des fêtes de Garsson s'activent fébrilement autour des stands et des fourneaux.

Avant-guerre, cette fête avait lieu tous les ans au 15 août, c'était une fête "nautique et humoristique" avec un grand bal gratuit et la compagnie des tramways avait fait, en 1936, un gros effort sur le prix des billets afin que les visiteurs puissent se déplacer en grand nombre !  Les bords de la rivière se mettaient - paraît-il - à l'unisson de l'air de la fête car les rues étaient parées de fanions multicolores. Un parking gratuit était mis à disposition des (nombreux ?) automobilistes lesquels étaient placer avec un peu de discipline volontaire, s'il vous plait,  par des commissaires dans la prairie réservée.

Voilà qu'à Garsson, déjà, on ne faisait pas les choses à moitié... 

Avant-guerre et quelque peu après, jusque dans les années 50, avait lieu la procession de la fête-Dieu.  

Le jour de la fête-Dieu, tout le village se mettait en frais. Une estrade était dressée en un point stratégique du village revêtu, par les paroissiens, de linges blancs immaculés et brodés qui sentaient bon l'armoire profonde.

Dans un mouvement mécanique de balancier, le thuriféraire aspergeait les enfants de Marie de son encensoir fumant. En tête de cortège, bannière au vent, tout entouré d'enfants de chœur en rouge et blanc, le curé s'avançait et l'encensoir encensait. Derrière eux, la chorale composée de jeunes femmes aux robes fleuries chantaient gaiement "l'Avé Maria" de Lourdes suivies d'une kyrielle de petites filles parées de rubans et couronnes. Elles se miraient l'une dans l'autre tant elles étaient charmantes en tenant une corbeille de pétales parfumées avec des gestes gracieux. 

Derrière les filles, les garçons, guindés dans leur costume de premier communiant, devançaient les femmes arborant chapeaux et chapelets dans cette lumineuse chaleur de la mi-août. Les hommes fermaient la marche, le chapeau à la main, le mouchoir à carreaux dans l'autre pour éponger le front, la mine réjouie des paysans heureux. 

Après-guerre depuis les années 60, la fête annuelle du comité des fêtes s'est déplacée dans le temps, elle se déroule désormais le premier week-end de juillet permettant aux organisateurs d'avoir la primeur pour le feu d'artifice alors que les ceux des communes avoisinantes sont tirés aux alentours du 14 Juillet. 

La fête nautique s'était transformée en fête de bateaux fleuris. C'était charmant et les spectateurs se pressaient le long de la Pris agglutinés sur la rive. Les présidents du comité des fêtes mettaient beaucoup d'ardeur à faire en sorte que cette réjouissance soit des plus réussie. Mais vaincue par le temps et surtout par les normes de sécurité, la fête s'est transformée au fil des années mais à chaque fois, toujours avec autant de succès. 

Dans les années 70 et 80, la kermesse annuelle du club de football démarrait la série des festivités dans le village avec, en prime, un concours de pétanque. Ces animations se déroulaient à la Pentecôte puis dans la foulée, c'était la kermesse paroissiale. A la fin du mois de juin, les écoles se mettaient à contribution avec un ball-trap pour l'école laïque et une représentation en salle pour l'école privée.

Aujourd'hui, la population de Garsson se situe dans la "moyenne", la "moyenne", c'est cette classe qui n'existe que lorsque l'on exige d'elle des efforts dans tous les gouvernements d'ailleurs. Les nouveaux arrivants intéressent la Municipalité dans la mesure où ils inscrivent leurs enfants à l'école ce qui n'empêche pas la menace d'une fermeture de classe cette année.

Les anciens - ceux qui ne sont pas partis à la ville - tapent le carton au club des retraités et de temps en temps la mort vient surprendre l'un d'entre-eux. L'autre jour, une ancienne présidente des "anciens" est morte brutalement. Pour son dernier voyage, je pensais trouver l'église bondée car tout le monde l'aimait bien cette vieille dame. Il y avait du monde dans l'église mais beaucoup moins que je l'imaginais. Même constat pour un ancien agriculteur. Même désagréable surprise et la seconde fut plus rude quand on s'aperçut que le conseil municipal n'était même pas représenté.  



      




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IL ETAIT UNE FOIS, GARSSON


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Le sol ingrat d'une terre cendrée faite de sables délavés avait enfanté dans les temps immémoriaux où s'était forgé cette vieille contrée, une forêt dense et immense couverte de pins maritimes, de quelques vieux châtaigniers et des chênes noueux.

Or, dans ces temps-là, la guerre de cent ans avait déjà fait ses ravages depuis une cinquantaine d'années mais nous n'étions pas encore parvenus à cette époque terrible où les soudards d'Outre-Manche avaient semé la terre et la désolation sur ces terres et incendié l'église dans le village voisin de GARSSON.

Or, c'est à cette époque qu'un Roi, animé de bonnes intentions, avait entrepris de traverser de bonne heure et de bonne humeur la vénérable forêt.

La messe étant dite, il se mit en route courageusement par un temps tropical inhabituel dans cette douce province. Armé jusqu'aux dents et suivi d'une imposante soldatesque, sur le coup de midi, il somnolait en chevauchant, dans la chaleur de l'été ignorant GARSSON mais longeant la Pris.

Saisit de frayeur alors qu'un individu sorti d'un buisson saisit la bride de son cheval, le Noble Roi réveillé et sorti de sa torpeur s'en prit à deux de ses écuyers lesquels, en deux coups de cuiller à pot, passèrent de vie à trépas.

VOILA UN ROI SURPRIS PRES DE GARSSON
A TEL POINT QU'IL EN PERDIT LA RAISON !

N'était-ce pas déjà un présage ?

Puis les soudards d'outre-Manche féroces et cruels semèrent la désolation partout sur cette terre par des tueries, des exactions et des pillages, le château situé de l'autre côté de la rivière fut gravement endommagé.

La guerre de cent ans achevée, la vie reprit son cours et chacun vaquât à sa besogne oubliant cette royale mésaventure et le temps passa...

La forêt se déchira, le feu la démantela, et au fil du temps, elle disparut dans le tourbillon de la civilisation.

Quatre siècles s'écoulèrent après cette guerre qui avait saigné la province, quatre siècles de grande confusion et de misère dans notre petit village quand débuta la construction d'un nouveau château entouré de douves mais loin de la Pris, il se contentait d'être simplement dans l'alignement de l'ancienne demeure seigneuriale dévastée par les anglais. 

Il a appartenu pendant quelques générations à une famille de la noblesse de robe jusqu'au jour où le dernier descendant mourut sans héritier. Le domaine passa ensuite à une autre famille de la petite bourgeoisie quand la Révolution Française sonna le glas de la domination de la noblesse dans notre pays. A Garsson, le seigneur quitta le château et le 11 juillet 1789, il est arrêté sur le chemin de l'Angleterre. Le curé, réfractaire, en fuite également, est aussitôt regretté par ses ouailles.

Mais après la Révolution, Garsson est rattaché au village voisin par les listes de district en 1790 sans consultation de ses habitants alors qu'il sont séparés par la Pris et qu'il faut un bac pour passer d'une commune à l'autre. Beaucoup d'incidents ont émaillé cette vie commune ! 

En l'an 1870, le 18 juillet, à onze heures du matin, a eu lieu en la maison commune de Garsson une réunion extraordinaire à la demande des habitants du village voisin au sujet d'un projet de distraction de cette section et d'érection de ladite section en commune indépendante. Le motif principal invoqué étant le passage dangereux présenté par le ruisseau que traverse cette commune et celui de la rivière principale en cas de crues.

Les conseillers de Garsson, majoritaires bien évidemment, rétorquent aussitôt que la Pris est une limite naturelle et que de temps immémorial, aucun accident n'est à déploré au passage du bac. Les conseillers de la commune voisine précisent toutefois qu'un gendarme est tombé dans la Pris lors d'une virée nocturne par bac mais aussitôt les autres de répondre : "Oui, mais c'était au cours d'une soirée bien arrosée !"


Voilà, le décor est planté. Les conseillers de Garsson ne manquent pas de faire remarquer qu'il y a une exagération de population de la commune voisine dans la demande de séparation.

Les habitants du village réclamant la séparation adressent maintes pétitions au préfet
et font remarquer entre-autres :

" Les habitants sont d'autant plus déterminés à demander la séparation que, jusqu'à ce jour, ils ont eu à supporter toutes les charges de la réunion sans en obtenir d'avantages..."

"Ce n'est pas assez de nous avoir fait supporter jusqu'à ce jour des impositions et des centimes additionnels pour contribuer à des dépenses qui n'ont jamais profité à notre section, on menace encore de faire voter par le conseil une nouvelle imposition destinée à couvrir les dépenses qu'il a plu à Monsieur le Maire de faire en dernier lieu pour la construction d'un presbytère à Garsson".

Et de conclure :

"La situation qui vient d'être exposée a amené et entretient entre les deux sections une irritation que seule la séparation peut calmer".

En effet, les réunions de conseil étaient fort agitées : certains anciens rapportent même qu'après s'être terminées dans le troquet situé en face la Mairie, elles s'achevaient à coups de pioche entre gens des deux secteurs, au pied de l'embarcadère du bac. 

Malgré l'exagération de population constatée par les conseillers majoritaires, les pétitionnaires faisaient remarquer que le nombre d'habitants dans leur petit bourg était déjà important. Aujourd'hui, le bourg est plus dynamique et la population est plus importante que celle de Garsson.

Car, heureusement pour ces habitants, près de dix ans presque jour pour jour après l'assemblée extraordinaire demandant la séparation et après maintes pétitions auprès de la Préfecture, les deux communes sont devenues indépendantes le 30 Juillet 1880. 

La rupture consommée, le divorce prononcé, chacun s'en retourna trimer sur ses propres terres et tout retomba dans l'oubli jusqu'en 1896 où, grâce à l'avènement du petit train, un ingénieur breton fit construire un pont métallique sur la Pris mettant fin au règne du bac.
La rivière n'était plus un obstacle à la communication entre les deux communes !

Cette transformation augurait le temps de la Belle Époque où le petit train amenait le dimanche une foule de promeneurs et de pêcheurs faisant la notoriété du village et les premiers chalets se construisirent le long de la Pris.

Hélas, ce temps joyeux fut de courte durée jusqu'à ce dimanche 2 Août 1914 où les cloches sonnèrent le tocsin, comme partout en France annonçant la mobilisation, la guerre, les souffrances pour toutes les familles. Ce conflit fut une hécatombe, rien que pour notre petit village, vingt et un jeunes gens ne sont pas revenus. Les rescapés avaient juré que c'était la der des der mais les vingt ans en 1919 et 1939 furent une désespérante illusion.

Avec les beaux jours, pendant cette brève accalmie, dans le cadre bucolique du moulin, il y avait un banc de sable naturel et l'on se croyait aux bains de mer. Il y avait même des cabines de plage...




il y avait même des cabines de plage ...


Lors de la dernière guerre, certains garssonais se sont illustrés : ils ont combattu dans l'ombre et après la guerre, ils sont toujours restés dans l'ombre, discrets sur le courage dont ils avaient fait preuve vivant désormais oubliés de la mémoire villageoise voire méprisés par certains qui - tant s’en faut - n'ont pas eu une vie irréprochable et cela m'a profondément dégoûté de la nature humaine.

Ainsi donc, d'autres se sont singularisés d'une autre façon, ce fut le lot de toute population dans tous les villages de France : il y a eu ceux qui ont lutté, ceux qui se sont résignés en attendant des jours meilleurs et les autres...   qui se sont rangés du côté de ceux qu'ils croyaient êtres les plus forts.

Garsson s'est toujours méfié des "étrangers" à la commune. Avant-guerre, il y avait eu les "estivants" qui avaient fait construire des chalets au bord de la Pris où ils venaient passer l'été et leur temps à la pêche, des parisiens pour la plupart. Or, s'ils venaient passer les vacances dans un "trou perdu" c'est déjà parce qu'ils l'appréciaient et surtout, ils ne gênaient personne. 

Il y avait surtout les voleurs de poules en roulotte. Cette catégorie d'individus a toujours - et de tout temps - apprécié le village et les bords de la Pris pour installer roulottes avec chevaux et plus tard caravanes au grand dam des gouvernants en place. La crainte qu'ils inspiraient se nourrissaient de préjugés mais néanmoins dès qu'ils apparaissaient sur le territoire communal, leur simple présence suffisait à déclencher un coup de téléphone chez le Maire afin qu'ils soient chassés. Ils ont surtout fait travailler l'imaginaire des gens de Garsson, le soir à la veillée, ces autochtones qui leur attribuaient nombre de méfaits qu'on aurait pu, après une enquête approfondie, finalement attribuer à d'autres. Quelques fois leur présence dans le village se terminait par l'intervention des gendarmes.

Bref, en ces heures sombres de l'occupation, une autre catégorie d'étrangers est apparue : les citadins qui se déplaçaient généralement à bicyclette, Garsson n'étant pas située très loin de la grande ville. Avec le besoin des uns et le trafic des autres, avec le rationnement d'un côté et l'appât du gain de l'autre, enfin, avec le système D conforté par une certaine revanche sociale, toute une économie parallèle s'est mise en place et Garsson n'échappa  pas à ce qu'on a appelé le "marché noir".
   

Suite voir article : Libération mouvementée à Garsson. 








 


LA SIESTE MASSACRÉE




Dans ce blog satirique, les lieux et personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention :
Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres et des noms de lieux privés ne serait que pure coïncidence







  carte humoristique

"Contre la pollution des villes, un seul remède, l'air pur de la campagne"



Dans l'étuve d'un début juillet comme on aimerait en savourer chaque année, clouée à mon fauteuil,  je regarde, alanguie, la télé.  Je ne suis pas allée jusqu'au bout de l'étape alpestre du Tour, le Tour qui anime les journées ensoleillées des mois de juillet avec une énorme puissance médiatique malgré les scandales.

Donc, le tour, c'est rituel c'est un rendez-vous télévisuel mais l'heure qui suit le déjeuner est redoutable et nous happe après la digestion. J'ai subitement les yeux en "capotes de fiacre" en regardant Thomas Voeckler et ses coéquipiers. Je flotte dans une tiède torpeur et je sombre littéralement en apesanteur oubliant l'ouvrage et le quotidien. Dans un air irrespirable, rien n'y a fait, pas même les commentaires laborieux de deux journalistes ni les cris des spectateurs hurlants comme des assaillants dans les lacets du col d'Izoard. 

Soudain... dang, dang, dang, dang... que se passe-t-il ? j'émerge brutalement des profondeurs de la ouate : c'est le voisin d'en face qui tape comme un damné sur les tôles de son appentis. Me voilà brusquement ressurgir dans la banalité du quotidien : fini le rêve de piscine, de menthe à l'eau avec des gros glaçons.

Puis j'entends des voix venues du tréfonds du jardin, visiblement c'est le voisin d'à côté qui interpelle sa femme et s'inquiète du sort de sa chemise :

- "Ma chemise, où c'est-t'qu'tu l'a mise, Artémise ?"

-"Attends un peu qu' j'rrr'passe le col Anatole !" 
 

Eh bien, voilà : les coureurs du Tour n'ont pas tous passé le col que pendant ce temps-là ma voisine, elle, repasse le col de.... chemise de son Pompier de mari car il doit défiler, cet après-midi, en tant que chef du Corps des sapeurs pompiers dans les rues du chef-lieu de canton.

En attendant, je me raccroche à ma bouée, je refais surface et cette satanée mobylette qui pétarade encore... Je me tourne vers ma télé pour voir si les coureurs sont toujours là, le peloton s'effiloche et plonge dans une descente vertigineuse vers Briançon. Moi, par contre, il ne faut pas que je replonge alors je me lève.

Les coups de marteau du couvreur d'en face et la repasseuse d'à côté qui rit grassement et voilà la sieste massacrée. C'est un constat, avec ou sans sieste, les gens sont bruyants et bien sûr, on les entend surtout dès que les beaux jours reviennent : musique, bruits de tondeuse, rire en cascade.

Un autre voisin récalcitrant et "sans foi ni loi" se prend pour un conducteur d'engins de travaux publics. Au volant de tracteurs appartenant à ses beaux-parents fermiers ou encore perché sur un tractopelle, il assourdit tout le voisinage de bruits intempestifs jusqu'à une heure avancée de la nuit.

Le Maire peut bien en écrire une page entière dans le bulletin "Les Pieds dans l'eau" : "Mieux vivre ensemble à savoir que l'utilisation d'engins à moteur ne se font pas après 20 heures le soir, le dimanche et les jours fériés" notre voisin n'en a cure.

Récemment, d'autres propriétaires se plaignant régulièrement de ses agissements sont allés en délégation pour avoir une mise au point. Les voilà partis décidés et remontés, la langue aiguisée comme un couteau de cuisine. Tout était si tendu d'électricité que la moindre phrase aurait pu être vécue comme une provocation, mettant le feu aux poudres.
Le voisin récalcitrant, d'ordinaire affable, visiblement nerveux tente de s'expliquer sur sa façon de faire du bruit jusqu'à une heure tardive en prétextant que lui, il travaille toute la semaine, qu'il faut bien qu'il trouve le temps de tout faire... donc sous-entendu que "vous, les retraités qui n'avez rien à foutre, allez vous rhabiller.  Je ne connais pas de règlement qui interdit de travailler et le travail de la terre ne s'arrête que lorsque le soleil est couché".

 "Faites ce que vous voulez, a décidé le Dieu, mais faites taire ce vacarme de guerre qui m'empêche de rêver !"  Gérard Klein dans les "Seigneurs de la Guerre".


 


Carte humoristique empruntée à lecoindefranie.centerblog.net

QUEL NOM POUR MON ÉCOLE ?

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