samedi 18 août 2018

UNE OBSCURE SALLE COMMUNALE FAIT L'OBJET DE SOMBRES RUMEURS

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.


  image empruntée à OB 97 - la commune 1 - 


Une salle communale sise en bordure de rivière fait l'objet de sombres rumeurs à intervalles réguliers et voilà qu'elles ressurgissent et en été généralement… Certains affirment que cette salle qui servit d'église après-guerre va être démolie ; des allégations que l'on attribue allégrement bien entendu à des voisins de ladite salle.

En certaines périodes, toute notion d'intérêt public, de bien collectif  semble se désintégrer sous l'effet de je ne sais quelle raison incompréhensible qui semble échapper à toute explication rationnelle. Ces rumeurs qui au fil du temps deviennent des affirmations ouvre tout un abîme de perplexité : quel serait l'intérêt pour la municipalité de voir cette salle foutue par terre alors que la commune manque singulièrement de locaux ? Et de plus, une salle riche en histoires de toutes sortes.

Bien évidemment les anciens de la commune sont remontés contre ces rumeurs qui courent autour des tables du café et des après-midi des joueurs de cartes : "Ils veulent la démolir alors que l'on serait si bien dans cette salle au lieu d'aller crécher dans leur perchoir là-haut ...". Une salade de plus…

Cette salle a été rénovée au lendemain de la guerre pour remplacer l'église bombardée par les Américains le jour de la Libération. Les Américains ont détruit l'église mais aussi le presbytère qui était situé à proximité de cette salle, un habitant aurait signalé que des Allemands s'étaient réfugiés dans le clocher entendant un bruit de cloche...

Bref, l'église détruite, il fallut trouver à la hâte un local de remplacement en attendant la reconstruction de l'édifice. De nombreux anciens nous confièrent - non sans émotion - qu'ils s'étaient mariés dans ce bâtiment ou que l'aîné de leurs enfants y avait fait sa première communion.  

La reconstruction de l'église s'est achevée en 1955 et la salle servit ensuite de cantine scolaire pour les deux écoles. Des générations de femmes s'activant aux fourneaux se sont succédé pour le plaisir des enfants car il y était servi des repas de cuisine familiale et certains d'entre eux disaient même qu'ils mangeaient mieux à la cantine qu'à la maison (sic). Si auparavant la messe était dite entre ces murs, désormais la messe n'était plus la même car les cantinières devaient faire preuve d'autorité quand le chahut des élèves devenait insupportable.

Fin des années 70, lorsque mes enfants ont été scolarisés, les nouveaux arrivants que nous étions furent sollicités par l'association des parents d'élèves. Or, il y avait un problème qui nous titillait au sujet de cette cantine : les toilettes des enfants étaient en fait les toilettes publiques situées le long de la rivière. Donc dangereuses à tout point de vue et quelquefois d'une propreté douteuse. 

Nous avons provoqué une réunion de conseil en mairie et menacé ces messieurs de faire venir le service d'hygiène et sécurité de la grand-ville d'à côté si nous n'obtenions pas satisfaction : des toilettes pour enfants à l'intérieur du local par souci de propreté et de sécurité.

Un conseiller rouge et jovial de figure à la faconde facile, un personnage haut en couleurs au demeurant, bien sympathique, se leva et d'une voix tonitruante, apostropha le Maire en ces termes : " Dis donc Jules, dans no'temps, les gamins y allaient bien pisser dehors ?". Puis il darda sur nous un regard qui aurait pu transpercer une porte blindée. Le Maire, confirma la chose mais aussitôt, nous lui rétorquâmes que les temps avaient changé et que les normes n'étaient plus les mêmes. 

Au milieu de cette assemblée disparate, je songeais, amusée, au roman satirique de Gabriel Chevalier - Clochemerle - et son histoire scabreuse de pissotière. Enfin, après bien des palabres, on accéda à notre demande de toilettes intérieures. 

La salle servit de cantine jusque vers 2013 où un restaurant scolaire plus fonctionnel et plus moderne vit le jour. Dès le début des années 80 cette idée de cantine neuve était dans les tuyaux. A cette époque, le Maire avait en projet d'en faire une capitainerie de notre salle au bord de l'eau car il y avait une activité nautique assez conséquente aux beaux jours. Pour cela, il fallait construire une cantine. Faute de moyens, le projet est tombé à l'eau et le Maire, un homme pourtant affable et discret n'a pas été réélu pour un second mandat. Son idée était géniale mais depuis, le trafic fluvial de bateaux de plaisance a considérablement diminué sans doute faute de loueurs le long de notre rivière. 

Ce bâtiment communal servit de salle des fêtes avant la construction de la MTL dans les années 80. Sur des photos datant de 1956, on y voit un repas organisé après la messe dominicale pour saluer la bénédiction des cloches après la reconstruction de l'église. Sur l'une d'elles, le Maire qui était aussi le châtelain du village prononce un discours solennel devant une tablée de personnalités. Sur l'autre, la fille du Maire est attablée auprès de l'évêque : la petite bourgeoisie et l'épiscopat ont toujours aimé festoyer ensemble...  Plus tard dans les années 70/80, on y organisait des soirées au profit des associations de la paroisse, du club de foot. Elle servait aussi de salle d'appoint pour la grande fête de l'été.

Après plus de soixante dix ans de bons et loyaux services, la salle communale bombardée de rumeurs plus ou moins fondées mériterait qu'on la considère avec le respect dû aux choses sacrées.

image empruntée à restaurationscolaire.com

mercredi 27 juin 2018

UNE VOIE "DOUCE (?)" EN RASE CAMPAGNE ou COMMENT L'ARGENT PUBLIC EST GASPILLÉ !

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.


image empruntée à Lusille17.centerblog

Le feuilleton concernant la route des chicanes de NDLL est provisoirement clos depuis le 15 juin date à laquelle s'est ouvert la coupe du monde de la FIFA et, depuis, on n'entend plus parler que de la planète foot sur toutes les télés et dans tous les conciles. À croire les critiques des journalistes footeux, le match des Bleus contre le Danemark avaient parait-il plongé tous les supporters dans une profonde léthargie.
Heureusement, par la suite, face à l'Argentine et surtout la Belgique, les Bleus se sont réveillés pour s'envoler vers la victoire finale. 

Pour la première fois depuis vingt ans, les français se sont unis dans la félicité, fiers de porter haut les couleurs nationales. On n'a jamais vu autant de drapeaux tricolores en ce week-end du 14 juillet 2018 partout dans l'hexagone.
 
Revenons platement dans la commune où une portion de la route des Vins ne plongent pas les riverains dans une douce euphorie mais dans un abîme de perplexité à voir l'ampleur des travaux entrepris pour réaliser un cheminement piétonnier ou cyclable. Le revêtement sur la partie droite de la route (celle des numéros pairs) ressemble à une table de billard. Ce cheminement rétrécit inévitablement la voie alors que précédemment, les voitures avaient déjà du mal à se croiser. Pour le coût total annoncé, certains se disent qu'il aurait été préférable d'y installer le "tout-à-l’égout", que cela aurait été plus utile et plus écologique. 

Pour la petite histoire, cette première portion de la route des Vins tire son nom du fait que dans le temps jadis, les patrons des tanneries de la grande ville d'à côté offraient à leurs salariés méritants une toute petite parcelle de terrain tout autour de ce qui n'était encore alors qu'un chemin, parcelles délimitées par des passages dits "de brouette" pour y planter de la vigne pour leur consommation personnelle. Entre nous soi-dit, cela devait être tout de même de sacrées "piquettes". Sur les cadastres de l'époque, on remarque bien toutes ces petites parcelles entourées de passages de brouettes.

Aujourd'hui, plus de cépages de grands crus, la route est maintenant bordée de propriétés immobilières dont la plupart très contemporaines. Quant aux travaux entrepris actuellement, les riverains commencent à se poser certaines questions et à se demander quelle est l'utilité de la chose alors que l'autre portion de route droite et rectiligne ne comporte pas de cheminement piétonnier ni piste cyclable. 

En 1880 lorsque cette deuxième portion a été tracée dans les bois, à cette époque, les piétons n'avaient pas la crainte des voitures. La route leur appartenait. Cette deuxième portion a été tracée par le conseil municipal suite à une pétition, (déjà ...)  déposée par les habitants du quartier des "Oliveries", Saint-Julien, etc.. lesquels devaient effectuer un parcours du combattant pour se rendre dans le bourg.

Les travaux entrepris pour ce cheminement ont permis aux riverains du côté droit de la route d'avoir une entrée proprement goudronnée. Alors les habitants de la rive gauche les considèrent comme des nantis. Il en va d'ailleurs de même pour les habitants des autres voies communales. "Pourquoi pas nous ?" "Qui qu'c'est qui paye encore tout çà ?".

Comme tout commence par une pétition que ce soit pour le tracé d'une route ou le ralentissement des usagers, c'est ainsi qu'une pétition atterrie en 2008 sur le bureau du Maire demandait une temporisation de la vitesse des automobilistes sur la première portion de cette voie (voir article "Une piste cyclable sur une route merdique".) alors que les usagers en fait ne sont que les riverains de la dite route. 

Ainsi, récemment, cette voie piétonne a été sécurisée par l'implantation de balises à intervalles réguliers. Cela donne un ensemble plutôt "surréaliste". 

Quand on traverse la France l'été, on voit des chaussées comportant des bandes cyclables et piétonnes simplement signalées par un marquage au sol sans l'implantation d'une ribambelle de balises. Le coût total pour cette "Voie douce " : 470 000 € !!!. Donc l'addition est douce également. : ce coût est supérieur à celui de la première tranche de la construction du groupe scolaire ! Ce chiffre est la moitié du budget annuel de la Préfecture des Hautes-Alpes laquelle - à en croire le D.L. - déplore n'avoir pas assez d'argent pour financer la réfection des ponts abimés par les intempéries hivernales dans cette région.

Bref, en attendant, sur cette route-là, on balise sec et l'argument de dire que cette "voie douce' va sécuriser les enfants qui se rendent à pied à l'arrêt de bus ne tient pas la route. Il n'y a pratiquement plus d'enfants qui se rendent à pied à l'abri bus car les parents généralement vont les chercher en voiture à la descente de leur bus scolaire et ce, n'en déplaise aux écolos. Il n'y a qu'à se trouver aux heures des arrêts de bus pour s'en convaincre.

L'utilisation de cette voie douce n'est pas obligatoire pour les cyclistes - heureusement - les randonneurs de vélos route le déconseillent fortement car trop dangereux pour les pneus des vélos (sauf VTT). En effet ces voies cyclables sont trop souvent encombrées de cailloux et végétaux, certaines parties étant bordées d'arbres dont les feuilles mortes constituent un problème pour la circulation. 

Enfin pour en terminer avec cette route qui n'a quand même pas le charme d'une départementale bordée de platanes, son macadamisage a été baptisé (aux dires de la presse locale) par une  bouffonnerie d'inauguration entre deux ou trois notables et quelques péquins avec un barnum en rase campagne. Ces acolytes n'ont pas cru bon d'y inviter les riverains lesquels ne sont, de toute façon, pas très enchantés par ce cheminement et effarés par la note salée de la "voie douce". 

Mais la tranquillité n'a pas de prix !





dimanche 27 mai 2018

JE VAIS BIENTÔT RECEVOIR LA MÉDAILLE DES ANCIENS COMBATTANTS DE MAI 68 POUR HAUTS FAITS DE RÉSISTANCE À L'ORDRE ÉTABLI !

Courrier de l'Ouest 27 mai 2018


Extrait du Courrier de l'Ouest - page 4 - de l'édition du 27 mai 2018
Extrait du Courrier de l'Ouest - page 4 - de l'édition du 27 mai 2018
Extrait du Courrier de l'Ouest - page 4 - de l'édition du 27 mai 2018
Extrait du Courrier de l'Ouest - page 4 - de l'édition du 27 Mai 2018                                                                   +

jeudi 22 février 2018

DES INDISPENSABLES ? LES CIMETIÈRES EN SONT REMPLI ET LE NÔTRE AUSSI.






image empruntée à chribactu.20minutes-blogs.fr





"Les cimetières sont plein de gens irremplaçables qui ont tous été remplacés". 

Georges Clémenceau



samedi 6 janvier 2018

UNE PISTE CYCLABLE SUR UNE ROUTE MERDIQUE

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.








Lors d'une réunion en petit comité restreint organisée après une pétition en bonne et due forme sur le mauvais état de la Route des Vins, il y a bientôt dix ans de cela, le Maire, sans doute pour calmer les esprits, avait suggéré de supprimer les fossés d'un côté de la voie pour aménager une piste cyclable. Il faut déjà l'inventer celle-là car sur cette route merd...  et le mot "merdique" n'est pas trop fort : d'une part, les constructions se sont accrues depuis une décennie avec un urbanisme "à la sauvage", d'autre part, les riverains roulent vite et c'est pour cette raison-là que les habitants à l'époque s'en étaient offusqués au point de faire circuler une pétition. Mais, désolée, sur cette route, les usagers sont à 90 % des riverains. En plus, pour rajouter du foutoir, les véhicules stationnent souvent sur le bas-côté alors pour circuler : difficile de se croiser à tel point qu'ils nous ont "pondu" une aire pour se rabattre au cas où ...  

Lorsqu’il entend parler de piste cyclable, le cycliste lambda entrevoit une sorte de paradis sur terre...
Il imagine une route dédiée à la pratique du vélo en toute sécurité sans avoir à affronter les monstres motorisés, les frôleurs pervers, ceux qui n'ont jamais utilisé de vélo de leur vie et se demandent qu'est-ce-que c'est que cette espèce d'usager de la route. Enfin, il rêve d'une terre de Liberté au-delà des frontières de sa propriété, une enclave de tranquillité et de quiétude dans le monde impitoyable des adeptes de l'explosion des engins à moteur. Alors là, pour le coup, nous, on est loin du compte...

Avec la nouvelle loi sur la constructibilité en zones agricoles qui a supprimé purement et simplement le coefficient d'occupation des sols, les terrains sont maintenant de plus en plus petits ce qui se traduit par des entrées au ras de la route et les occupants sont parfois obligés de sortir en marche arrière de leur propriété rétrécie. Les cyclistes qui viendraient à s'aventurer sur cette route devraient alors porter un casque lourd ou un gros gyrophare, au minimum, pour leur sécurité.   

Depuis cet épisode de réunion après pétition, on n'entendait plus parler de piste cyclable. On nous a bien mis un panneau "50" que, d'ailleurs, personne ne respecte, il faut rouler à 50 sur cette route alors qu'ensuite, dans les virages pour retrouver la deuxième portion de route, les panneaux sont à 70. Comprenne qui voudra !  On s'était dit, ça y est, ils ont compris, il y a eut, un impair, une "dérive" sur la piste cyclable.

Mais voilà que le serpent de mer ressurgit tout à coup dans le flash-infos de décembre 2017. Reconnaissons, pour être honnête, celui-ci était moins fastidieux à lire que celui des autres années. Il n'y avait pas de phrases trop alambiquées. Une ou deux ont cependant retenu notre attention "les constructions repartent d'un bon train" çà on a remarqué : un peu à la "va comme je te pousse" mais bon ... les règles de construction sont fluctuantes et cela donne un ensemble assez disparate. Mais ce qui a surpris le plus : "La Route des Vins va être dotée d'un cheminement sécurisé sur un côté". 

Là c'est un scoop ! Alors piste cyclable ou "cheminement sécurisé" that is the question. Les supputations vont bon train. La plupart de ceux qui s'interrogent reparlent d'une piste cyclable. Attendons à voir.
  




QUEL NOM POUR MON ÉCOLE ?

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