jeudi 27 mars 2014

L'ÍNCROYABLE BOURDE DE L'EDÍLE


Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.






Ne voulant pas basculer dans un jeu digne d'une cour d'école, il eut été sans doute plus facile d'en sourire ... et laisser dire. Mais voilà, la bourde est tellement lourde qu'elle tient à la fois de l'inconscience et de la bêtise crasse et qu'elle a déjà fait le tour du bourg. Ce n'est pas glorieux : Triste personnage.


Enseignons donc à cet élu le b.a-ba de son métier "on doit réfléchir deux fois avant de tenir certains propos", variante du "il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche". Une banale parole de bienvenue vaut mieux qu'une blessante sortie et, de surcroît, il faut avoir quand même une sacrée étroitesse d'esprit pour ne pas s'apercevoir que l'on vient de dire une sapristi de sottise.

Tout débute par une visite du Maire au club des anciens au cours de laquelle il se serait adressé à des femmes veuves (depuis déjà un certain nombre d'années pour la plupart) en fanfaronnant "tiens voilà des dames qui viennent ici sans leur mari".


On imagine aisément combien cette phrase choquante et d'une rare maladresse fut très mal reçue par ces personnes dont les maris sont malheureusement au cimetière. Toutes ces femmes sont sidérées face à une telle balourdise et elles ne sont pas les seules...  Aucun des Maires que ces dames ont connu par le passé depuis qu'elles vivent au village n'auraient d'ailleurs commis une telle bévue ! Elles en sont toujours à regretter son prédécesseur qui ne manquait jamais de les accueillir avec des paroles affectueuses.


Et tandis que les calembredaines du Maire ne font pas rire, les habitants regardent leur village se replier sur lui-même et se protéger de tout ce qui est étranger à ses principes doctrinaires.

Jean de la Bruyère a écrit :

"C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire".


 



Carte humoristique



  








LE VÉLO ET LES BOBOS

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.



 carte humoristique


Jusque dans les années 70, le vélo était la voiture du pauvre et l'on allait en vélo au travail, à l'école ou le dimanche, en famille, en ballade à la fête du village ou à la messe. Si l'on osait aller en ville au milieu de la jungle urbaine, on entendait alors  le sobriquet : "baisse la tête, t'auras l'air d'un coureur" ou encore "vas-y Robic !". La bicyclette était associée aussi aux vacances, au soleil, à la rengaine de Bourvil ou encore d'Yves Montand : "quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins.." Les joies simples des ballades à bicyclette.

Aujourd'hui, le vélo est relégué au rang des loisirs : le loisir des bobos. Le terme de "bobos" est la contraction de "bourgeois-bohêmes" et vient du livre "bobos in Paradise" de David Brooks mais l'expression peut s'attribuer à tous les hommes et les femmes des pays développés.

En France, l'expression "bobo" est employée de manière péjorative pour désigner des personnes aisées se proclamant  de gauche (la gauche écolo) mais dont la manière de vivre est en totale contradiction avec les idées et bien éloignée des milieux populaires ; bref, en résumé : la "gauche caviar".

Or, dans les années 90 jusqu'en 2005, dans le village, "le Maire de l'époque" (pour reprendre une expression de son successeur) avait fait construire trois lotissements dans le quartier de l'ancienne gare avec des grandes parcelles ce qui avait le don déjà d'énerver les écolos qui, surtout, voulaient le pouvoir mais ne juraient que par l'implantation de maisons sur des petites parcelles (la mixité sociale...) Bref, en imposant cette superficie d'une grandeur moyenne de 1200 m2 - une conception tout à fait louable -  il attira en revanche une clientèle assez aisée. Nous sommes passés tout naturellement d'un village rural à un village de "bobos". 





  

Mais revenons au sport national : la bicyclette. Aujourd'hui, on pratique le vélo comme il y a cinquante ans, on allait se distraire en allant à la pêche . On aime transpirer et souffrir comme un damné sous un casque pour épater les copains.

Dans les villages, les groupes de cyclistes qui circulent en rang deux par deux ont remplacé les troupeaux de vaches et ne sont guère plus disciplinés. 

Les conseillers fraîchement élus en mars 2008 (comme ceux de 14 - enfin, précisons : 2014) ont enfourché leur bicyclette pour aller visiter le patrimoine communal  ; sans doute pour nous montrer que la couleur avait changé : les tout nouveaux arrivés étaient bien des écolos. Depuis qu'un candidat écolo est arrivé en selle sur les plateaux de télévision dans les années 70, la bicyclette n'est plus associée aux ballades sous le soleil mais elle est désormais réduite à un message écologique au prétexte qu'elle ne pollue pas la planète.

Tout d'abord, sans rentrer dans un exposé comportemental, les français aiment leur voiture, c'est un signe de liberté au même titre que les vacances et les loisirs. En "vert" et contre tout, les nouvelles générations adoptent le système de co-voiturage quand il s'agit d'aller au travail mais pour les loisirs et notamment les vacances, ils ne prennent pas le train ou le tandem comme au temps du Front Populaire.  

Cependant, on sait que les écolos ont des convictions bien arrêtées en ce qui concernent les déplacements automobiles et la volonté de vouloir les imposer aux autres tout en les culpabilisant. A tel point que certains citoyens du village, surpris à venir faire des courses dans le bourg (dans le bourg, vous imaginez...)  en voiture et non à vélo, ont été "remis vertement à leur place" par le premier édile, à défaut d'être remis en selle.

Donc désormais ici au programme municipal "Pas de culture automobile" et il convient d'épingler les citoyens qui prennent leur voiture : voilà donc notre pauvre bécane transformée en gri-gri écologique. A quand les vélib' à Garsson ?

En ce qui nous concerne, nous allons nous "désintoxiquer" chaque fin d'été avec nos bicyclettes dans les alpages... nous retrouvons chaque année, avec bonheur notre chalet dans ce petit coin des Hautes-Alpes où les habitants, si simples sont restés tellement authentiques pour le grand plaisir des amoureux de la montagne. 

 








QUEL NOM POUR MON ÉCOLE ?

  Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes ex...