mercredi 27 juin 2018

UNE VOIE "DOUCE (?)" EN RASE CAMPAGNE ou COMMENT L'ARGENT PUBLIC EST GASPILLÉ !

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.


image empruntée à Lusille17.centerblog

Le feuilleton concernant la route des chicanes de NDLL est provisoirement clos depuis le 15 juin date à laquelle s'est ouvert la coupe du monde de la FIFA et, depuis, on n'entend plus parler que de la planète foot sur toutes les télés et dans tous les conciles. À croire les critiques des journalistes footeux, le match des Bleus contre le Danemark avaient parait-il plongé tous les supporters dans une profonde léthargie.
Heureusement, par la suite, face à l'Argentine et surtout la Belgique, les Bleus se sont réveillés pour s'envoler vers la victoire finale. 

Pour la première fois depuis vingt ans, les français se sont unis dans la félicité, fiers de porter haut les couleurs nationales. On n'a jamais vu autant de drapeaux tricolores en ce week-end du 14 juillet 2018 partout dans l'hexagone.
 
Revenons platement dans la commune où une portion de la route des Vins ne plongent pas les riverains dans une douce euphorie mais dans un abîme de perplexité à voir l'ampleur des travaux entrepris pour réaliser un cheminement piétonnier ou cyclable. Le revêtement sur la partie droite de la route (celle des numéros pairs) ressemble à une table de billard. Ce cheminement rétrécit inévitablement la voie alors que précédemment, les voitures avaient déjà du mal à se croiser. Pour le coût total annoncé, certains se disent qu'il aurait été préférable d'y installer le "tout-à-l’égout", que cela aurait été plus utile et plus écologique. 

Pour la petite histoire, cette première portion de la route des Vins tire son nom du fait que dans le temps jadis, les patrons des tanneries de la grande ville d'à côté offraient à leurs salariés méritants une toute petite parcelle de terrain tout autour de ce qui n'était encore alors qu'un chemin, parcelles délimitées par des passages dits "de brouette" pour y planter de la vigne pour leur consommation personnelle. Entre nous soi-dit, cela devait être tout de même de sacrées "piquettes". Sur les cadastres de l'époque, on remarque bien toutes ces petites parcelles entourées de passages de brouettes.

Aujourd'hui, plus de cépages de grands crus, la route est maintenant bordée de propriétés immobilières dont la plupart très contemporaines. Quant aux travaux entrepris actuellement, les riverains commencent à se poser certaines questions et à se demander quelle est l'utilité de la chose alors que l'autre portion de route droite et rectiligne ne comporte pas de cheminement piétonnier ni piste cyclable. 

En 1880 lorsque cette deuxième portion a été tracée dans les bois, à cette époque, les piétons n'avaient pas la crainte des voitures. La route leur appartenait. Cette deuxième portion a été tracée par le conseil municipal suite à une pétition, (déjà ...)  déposée par les habitants du quartier des "Oliveries", Saint-Julien, etc.. lesquels devaient effectuer un parcours du combattant pour se rendre dans le bourg.

Les travaux entrepris pour ce cheminement ont permis aux riverains du côté droit de la route d'avoir une entrée proprement goudronnée. Alors les habitants de la rive gauche les considèrent comme des nantis. Il en va d'ailleurs de même pour les habitants des autres voies communales. "Pourquoi pas nous ?" "Qui qu'c'est qui paye encore tout çà ?".

Comme tout commence par une pétition que ce soit pour le tracé d'une route ou le ralentissement des usagers, c'est ainsi qu'une pétition atterrie en 2008 sur le bureau du Maire demandait une temporisation de la vitesse des automobilistes sur la première portion de cette voie (voir article "Une piste cyclable sur une route merdique".) alors que les usagers en fait ne sont que les riverains de la dite route. 

Ainsi, récemment, cette voie piétonne a été sécurisée par l'implantation de balises à intervalles réguliers. Cela donne un ensemble plutôt "surréaliste". 

Quand on traverse la France l'été, on voit des chaussées comportant des bandes cyclables et piétonnes simplement signalées par un marquage au sol sans l'implantation d'une ribambelle de balises. Le coût total pour cette "Voie douce " : 470 000 € !!!. Donc l'addition est douce également. : ce coût est supérieur à celui de la première tranche de la construction du groupe scolaire ! Ce chiffre est la moitié du budget annuel de la Préfecture des Hautes-Alpes laquelle - à en croire le D.L. - déplore n'avoir pas assez d'argent pour financer la réfection des ponts abimés par les intempéries hivernales dans cette région.

Bref, en attendant, sur cette route-là, on balise sec et l'argument de dire que cette "voie douce' va sécuriser les enfants qui se rendent à pied à l'arrêt de bus ne tient pas la route. Il n'y a pratiquement plus d'enfants qui se rendent à pied à l'abri bus car les parents généralement vont les chercher en voiture à la descente de leur bus scolaire et ce, n'en déplaise aux écolos. Il n'y a qu'à se trouver aux heures des arrêts de bus pour s'en convaincre.

L'utilisation de cette voie douce n'est pas obligatoire pour les cyclistes - heureusement - les randonneurs de vélos route le déconseillent fortement car trop dangereux pour les pneus des vélos (sauf VTT). En effet ces voies cyclables sont trop souvent encombrées de cailloux et végétaux, certaines parties étant bordées d'arbres dont les feuilles mortes constituent un problème pour la circulation. 

Enfin pour en terminer avec cette route qui n'a quand même pas le charme d'une départementale bordée de platanes, son macadamisage a été baptisé (aux dires de la presse locale) par une  bouffonnerie d'inauguration entre deux ou trois notables et quelques péquins avec un barnum en rase campagne. Ces acolytes n'ont pas cru bon d'y inviter les riverains lesquels ne sont, de toute façon, pas très enchantés par ce cheminement et effarés par la note salée de la "voie douce". 

Mais la tranquillité n'a pas de prix !





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