QUEL NOM POUR MON ÉCOLE ?

 

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.

 

 

 

 Source : Poix-Terron site de la Commune.

 

 

QUEL NOM POUR MON ÉCOLE ?

 

En 2023, les parents d'élèves de l'école Publique ont décidé de donner un nom à l'école du village en demandant au Maire et ses conseillers d'en prendre l'initiative. Ce n'est pas la première fois. Déjà, lors d'un précédent mandat, d'autres conseillers municipaux et leur Maire avaient cherché et n'avaient pas trouvé ou du moins, un nom avait été proposé mais ne plaisait pas ...

Cette fois-ci le Maire a décidé de consulter la population et chacun peut proposer le nom qu'il désire sur un bulletin à déposer dans l'urne comme pour une élection municipale.

Le 27 Novembre 2023, quelques élus ont procédé à l'ouverture des urnes contenant les propositions de la population pour donner un nom à notre école publique. Une multitude de noms ont été proposés... En effet, en consultant le site de la commune, sur la page de l'actualité locale, on s'aperçoit que des noms, aussi farfelus que celui de la jeune militante écologiste suédoise, s'alignent. L'écologie c'est dans l'air du Temps !

Le nom de l'ancien maire qui fut à l'origine de la construction de l'école est celui qui aurait donc obtenu le plus de suffrages. Ce n'est que gratitude et justice rendue dans la mesure où il avait fait de la construction de cette école, le défi principal de son premier mandat.

Quelle histoire pour mon école ?

La construction d'une école neuve dans notre commune s'avérait indispensable pour les nouveaux arrivants dans les années 70/80, comme pour les anciens : jusqu'en 1992, la maternelle avait lieu dans une classe SCAN tandis que la primaire se déroulait dans deux classes inadaptées, éloignées l'une de l'autre avec des sanitaires très dégradés. Donc, il était urgent pour l'avenir de la commune de construire une école neuve.

On ne reviendra pas sur les circonstances dans laquelle s'est déroulé le vote qui a décidé de cette construction en 1990 et qui ne furent pas glorieuses pour certains élus de l'époque dont quelques-uns étaient pourtant dans l'enseignement. Le vote s'est déroulé à main levée et l'histoire dira que l'école Publique doit sa construction à une seule voix de majorité. 

Dans la vie Municipale comme dans tout autre domaine, quand on n'a pas d'autres ambitions que celle de vouloir "tuer" un Maire, il faut savoir prendre part au vote des décisions qui sont cruciales pour la vie du village en mettant entre parenthèses ses convoitises politiciennes. Je ne partirais pas à la guerre avec ces gens-là. Pauvre France. 

On ne joue pas impunément le rôle de mouton de Panurge quand on a un peu de personnalité ; on ne suit pas aveuglément un Meneur qui vous emmène droit dans le Mur. Et pourtant, c'est ce qui s'est produit par la suite : aux élections municipales de 1995, cette liste de gauchistes, qui n'ont pas pris part au voté pour l'école, a été sanctionnée par la population qui l'a éliminée au premier tour ! 

Donc, l'histoire de l'école est courte car elle fut inaugurée en septembre 1992 et à ce moment-là, tous s'accordèrent à dire que si l'accouchement avait été difficile, le bébé quant à lui, était fort beau (moderne avec salle de motricité, chauffage innovant pour l'époque même si d'autres, ensuite, ont ajouté leur touche d'imbécillité en voulant le supprimer pour le remplacer par un mode de chauffage ancestral). 

Pour ce qui est du nom à lui trouver, de toute façon, aucun nom, sorti du chapeau, ne fera jamais l'unanimité.

Je n'ai pas à me prononcer personnellement pour ce qui est de donner un nom à l'école mais si je m'étais prononcée, j'aurais donné le nom de celui qui a fait construire un pont si élégant tout près de l'école : Louis Harel de la Noe.

 Louis Harel de la Noe, comme je l'ai écrit dans un article consacré au pont sur la Sarthe (Fillé-sur-sarthe après séparation), était un ingénieur breton des Ponts-et-Chaussées. Nommé au Mans, il s’occupât principalement de la construction de gares et de voies de chemins de Fer. Il fut le concepteur du Pont en X au Mans qui fut détruit par l'armée allemande à la Libération et pour lequel il reçut une médaille d'or à l'exposition universelle de 1900 à Paris. Il fit ériger le pont sur la Sarthe en 1896 pour la circulation du petit train. Merci à Monsieur Harel de la Noe ; il a fait partie de notre histoire locale et aurait mérité d'avoir son nom sur un édifice public dans cette commune.

 

 

 Source : Humour-rentrée-écoles