samedi 30 mai 2015

LA FÊTE DES VOISINS

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.





carte humoristique




Chacun sait que la vie n'est qu'un océan de contrariétés où surnagent parfois - heureusement - quelques nappes de bonheur. 

Les fêtes de voisins à Garsson devraient figurer dans ces quelques nappes depuis qu'Atanase Périfan eût l'idée originale et géniale, en 1999, d'instaurer, partout en France, la fête des voisins. D'origine macédonienne, Atanase Périfan aurait pu devenir le symbole d'une réconciliation nationale mais il fut un farouche opposant du mariage pour tous...  

La fête des voisins est devenue une institution car le concept a été repris par tous les bobos et voilà une bonne occasion de se divertir en "bonne" compagnie. Les conseillers élus en 2008 en avaient fait un rituel et une photo de leurs agapes a figuré en bonne place dans la feuille de chou municipale "Les pieds dans l'eau".

A Garsson, en juin dernier, c'était une fête des voisins comme tous les bons français affectionnent. Un moment de partage autour d'un pique-nique où l'on est censé apprendre à se connaître. 

Tous les voisins ont été conviés mais deux couples ont carrément décliné l'invitation au prétexte que "les gens se tirent la bourre" le restant de l'année, ils ne voient franchement pas l'utilité de partager un pique nique avec eux (sic). Voilà au moins pour une fois - et une fois n'est pas coutume - ce que j'appellerais plutôt un franc-parler ! 

Autour des palets, les rires fusent ( "QUE DEMANDE LE PEUPLE ?" s'interrogeait (déjà) César (précision : Jules l'Empereur) : "DU PAIN et DES JEUX !". Donc, voilà, il faut rendre à César ce qui appartient à C.... car deux millénaires après lui, rien n'a changé !

Avant de se joindre à la petite réunion conviviale, certains sont passés par la cave et sur la grande tablée, il y a une profusion de bouteilles en tout genre. Le soleil est généreux, l'apéritif sur les tables. Une vieille demoiselle anglaise qui vient en villégiature ici, chaque été, est chaleureusement accueillie et chacun est invité à lever son verre "à l'entente cordiale !". 

Ainsi donc, à Garsson, village imaginaire du bord de la Pris, cet après-midi-là ça riait beaucoup, ça parlait fort mais c'était que du bonheur. Le bonheur à l'état pur, il est aussi dans une bouteille de rosé tout frais sorti de la cave par deux ou trois "pas tristes" poussant la chansonnette. Le
rosé ne s'embarrasse pas de l'étiquette, il a un goût de "soirs d'été". On s'en moque d'où il vient mais on sait que sans sa présence sur les tables de pic-nique, nos "soirées mondaines" auraient un goût d'inachevé. Le rosé est un fait de société qui balaie les emmerdes du quotidien.

Donc, tous les voisins - sauf les absents - se sont installés le long de la Pris et savourent l'instant présent.

Deux pêcheurs sous un parasol de l'autre côté de la rive les gratifient d'un "Bon appétit" auquel la petite assemblée, polie, répond par un très sonore "Merci" et l'on voit même l'un d'entre eux bondir de sa chaise en brandissant une bouteille de Ricard en guise de trophée. Puis, rapidement, l'apéritif avalé, le "conviviat" se met à table brûlant d'attaquer les nourritures terrestres.

Avant que les saucisses-merguez ne crament sur le grill du barbecue, les entrées arrivent sur la nappe des agapes, une guêpe descend en "piqué" sur le melon coupé en tranches tandis qu'une mouche fait des arabesques au-dessus d'un pot de rillettes du Mans. Mais rien qui n'altère la bonne humeur des convives ! Sauf, Eusèbe - paysan de son état - qui, sous l'effet de la chaleur et du bon vin, eut brusquement l'humeur belliqueuse et chagrine.

Il libéra sa bile contre les politicards véreux du canton, ceux que l'on ne voit jamais venir quand on  a besoin d'eux, qui ne se déplacent jamais pour apporter leur soutien sauf les jours des comices quand il s'agit d'y lever le coude. Rapidement, il enchaina sur des histoires polissonnes. 

Quand vient l'apparition des desserts, tous les yeux des gourmands sont rivés sur une charlotte aux poires et au chocolat et sur des tartes aux fruits rouges confectionnées par de bonnes pâtissières. Le goût de la charlotte est vraiment succulent, il fond tout simplement dans la bouche, "quand çà descend dans l'estomac, c'est comme le Bon Dieu en culotte de velours !" comme se plaisait à le dire, mon beau-père, dans les repas de famille, lui qui avait la faconde facile.  

A peine vides, une nouvelle rasade emplit les verres en même temps qu'elle réchauffe les cœurs. De la politique on est passé à des sous-entendus graveleux sur les édiles garssonnais. Les plaisanteries s'encanaillent, les convives sont de plus en plus bruyants et les chansons de plus en plus grivoises, quand soudain, entre la poire et le fromage, ulcérée d'entendre des gauloiseries, la vieille dame british aux oreilles chastes, s'indigne et se met en colère. Brusquement, on n'entend plus que les merles chanter !

Depuis des siècles et bien avant Cambronne, les Français adorent que, sous une forme ou une autre, mais dans un langage direct, on dise "merde" au roi d'Angleterre qui nous a déclaré la guerre !...

Les Garssonnais, là-dessus, surtout quand ils sont un peu éméchés, ne sont pas en reste, et, aussitôt, un convive bilingue lui a lancé deux ou trois jurons dans la langue de Shakespeare ; jurons soi-disant difficiles à traduire en français. Honni Soit Qui Mal Y Pense mais chacun a pu interpréter à sa façon et, dans sa langue maternelle, ces blasphèmes proférés de façon insolente à une représentante d'un pays voisin - voisin mais néanmoins ami - et de surcroît, sujet de sa Très Gracieuse Majesté.  Tout cela a jeté un froid sur le repas champêtre et l'entente cordiale en a pris un coup.

La vieille dame n'a pas cherché à savoir d'où la salve avait été tirée : outragée et désarçonnée, elle s'est empressée de retraverser la rue pour se réfugier dans sa résidence d'été, la cuirasse un peu déglinguée.

De la politique, des chansons paillardes et du vin rouge, c'est toute la France résumée en un jour ! 




image empruntée à www.quoidefun.fr
 
                                                        

lundi 23 mars 2015

PÉCAÏRE !

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.


































 image humoristique empruntée à www.humour-blague.fr


L'affaire est sérieuse : le parti d'extrême droite qui se proclamait hier encore le premier parti de France, avec des accents triomphants d'un Maurice Thorez des années cinquante, est arrivé en tête des élections dans le village. Il en a fallu de peu qu'il ne le soit dans le canton car il talonne de près le parti de la majorité départementale qui a pris la tête du premier tour. J'ai beau regardé le canard dans tous les sens : il n'y a pas de doute : c'est la cata !

Et pourtant, quand le Titanic socialiste sombra dans le marigot des élections présidentielles de 2002, on a vu défiler la jeunesse des années quatre-vingt dix  "en groupe en ligue, en procession
                                                        en bannière, en slip, en veston" comme l'a chanté Jean Ferrat quand je suis allée le voir au Palais des Sports de Paris en 1970, dans ma période révolutionnaire, à l'époque où j'habitais Malakoff, cité de la région parisienne rouge écarlate en ce temps-là.

Elle n'a eu de cesse, cette jeunesse de manifester pendant une semaine, avec courage, sérieux et bonne conscience en scandant toujours à l'unisson les mêmes slogans hostiles au parti d'extrême droite. Je me souviens qu'au soir de ce 21 avril 2002, écoutant les commentateurs de télé, ils avaient tous la gravité qui seyait à l'instant : grosso modo la voix de Léon Zitrone commentant des obsèques nationales. Il est vrai que l'enjeu était d'importance s'agissant des élections présidentielles. 


Aucun pas de l'oie dans les rues et tout était rentré dans l'ordre au bout d'une semaine quand le Tétrarque corrézien fut réélu avec 82 % des voix. On peut dire que l'on avait vraiment assisté, cette année-là, à un sursaut "républicain" ! L'heure était si grave que l'on a vu des citoyens de gauche se boucher le nez en glissant un bulletin  Chirac dans l'urne pour sauver la République.

Et voilà que tous ces souvenirs nous remontent à la gueule, nous submergent à la vue des résultats de ce premier tour.

Mais foin de nostalgie bêtifiante, nous sommes en 2015. 

Dimanche soir, à regarder les chaînes de télé, le simple quidam avait du mal à s'y retrouver dans les résultats électoraux tant les décomptes étaient différents d'une chaîne à l'autre. L'enfumage a été total avec une addition des voix de droite hasardeuse tandis que celle des voix de gauche était tout aussi ridicule quand on sait qu'une moitié d'entre-elles combat l'autre moitié... Bizarrement, ils se retrouvaient tous réconciliés et tous les politiques, exceptés bien sûr ceux du Bleu marine, étaient tous d'accord pour reconnaître que ce n'était pas la déconfiture annoncée.
 
Pourquoi de tels scores dans notre région majoritairement rurale ? Pourquoi un nombre croissant d'habitants dans cette région relativement épargnée par le chômage, l'immigration et l'insécurité se révèle de plus en plus aux sirènes du parti d'extrême-droite :  d'après une enquête, ces gens-là seraient pour l’essentiel des déçus de la gauche, issus des milieux populaires et qui auraient basculé directement vers Bleu Marine, ils prétendent que "gauche" ou "droite", c'est comme "bonnet blanc, blanc bonnet" mais le parti d'extrême droite n'a jamais eu l'exercice du pouvoir ... "Bonnet blanc et blanc bonnet" la phrase popularisée par Jacques Duclos au moment de l'élection de Georges Pompidou n'est pas fausse mais par ces temps de crise que nous traversons, le gouvernement de gauche actuellement au pouvoir peut-il faire autrement qu'appliquer une politique de droite ? sinon ce serait foncer dans le mur en klaxonnant ! 

Notre Premier Ministre, dans une stratégie de diabolisation, n'avait pourtant pas lésiné sur la potion anxiogène prenant à partie tout le ban et l'arrière ban des croquemitaines politiques. Mais les médias nous ont habitués à ne s'intéresser qu'à l'écume, aux sous-entendus plutôt qu'au réel ou aux vraies valeurs. Dans une émission de L. Ruquier qui s'appelle "On n'est pas couché", j'ai apprécié toutefois les commentaires et je reconnais qu'ils nous ont gratifiés de catastrophisme concernant le parti d'extrême-droite avec de solides arguments.


Gardons espoir dans le deuxième tour.



mardi 10 mars 2015

UNE POMME DE DISCORDE AU MILIEU DU PATELIN : LE CITY STADE

Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.



 image humoristique empruntée à zeschoupatasblog.blogspot.fr


Le city-stade est à peine achevé qu'il est déjà le terrain de la discorde ou comme on le dit généralement : une "pomme de discorde" au milieu du village !

Depuis le retour des beaux jours, l'utilisation de cette installation est (déjà) interdite au grand dam des jeunes ados remontés après cette fermeture ; bref, le city-stade est au cœur des débats : il anime la gazette du village entre les riverains excédés, les ados avec leurs parents et la Municipalité.

Voilà qui justifiait peut-être le réveil inattendu de radio bobo. Il est vrai qu'on s'endormait depuis quelque temps...

City-stade veut dire stade dans la ville, c'est un équipement sportif très à la mode ; problème : il comporte des inconvénients. Au surplus, les périodes d'utilisation les plus intenses coïncident avec les périodes de beau temps là où les riverains aimeraient aussi profiter du soleil et de leur jardin pour apprécier le calme. Le city-stade c'est une vraie fausse bonne idée mais c'est surtout le pouvoir redoutable de nuisance urbaine.

Chacun a le droit de profiter paisiblement de sa propriété.

Il y a donc, en effet, une demande sociétale pour l'implantation de ces terrains en milieu habité, installés sans règles définies d'utilisation et surtout, sans précautions prises en amont pour leur implantation (il n'y aurait pas eu de concertation d'après les parties concernées dans le village).

En tout état de cause, cette fermeture a provoqué une mini-révolution chez les jeunes, ceux-ci allant même jusqu'à manifester en direction de la mairie avec banderole en tête mais personne ne semble avoir la solution. Soi-dit, on profite en passant du plaisir procuré par la séquence classique de 'l'arroseur arrosé" : le Maire utilisait il y a dix ans les jeunes contre ceux qui étaient en place, pour des projets délirants.

Il faut dire qu'il y a un temps pas très lointain où un simple boulodrome, aux beaux jours avec des parties souvent acharnées pouvait devenir assez bruyant. Celui du village était situé entre l'église et la rivière. Le stade de football quant à lui - sa création remonte à 1978 - avait été judicieusement placé en dehors du bourg. La salle des fêtes a été également éloignée pour ne pas gêner les habitants.

Inévitablement, l'implantation d'aires multi-sports de proximité avec libre d'accès d'utilisation et non encadrées, entraîne des conflits comme en témoigne les nombreux articles publiés dans la presse. Il n'y a donc que le bon sens des élus en concertation avec les riverains et les utilisateurs qui permettent de contenter tout le monde. 

En attendant, une pétition circule démarrée par de jeunes ados ; il n'y a jamais eu autant de pétitions dans ce village que depuis ces sept dernières années !



Quelques années plus tard ...

Aux dernières nouvelles, le city stade créé toujours autant de nuisances dans le village, une nouvelle pétition circule émanant des riverains excédés, le Maire ne veut rien savoir et comme il n'est pas expert en logique "il laisse tomber ...".


Il était temps que ces personnes victimes de nuisances sonores ouvrent les yeux sur ce prévôt bien incompétent et ne se contentent pas de répéter "on nous l'avait pourtant bien dit !!" 

lundi 22 décembre 2014

POUR MEUBLER NOS LONGUES SOIRÉES D'HIVER...


Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.

illustration empruntée à Lusile17.centerblog.net
carte humoristique


En cette fin d'année, la programmation de nos chaînes de télévision va encore culminer sur des sommets d'ennui : c'est calme plat, "circulez, y'a rien à voir !" Comme tous les ans, on nous ressort les vieux succès cinématographiques qui datent de près de cinquante ans, des films que l'on a vu et revu maintes et maintes fois sur toutes les chaînes si bien qu'on les connait par cœur et ils finissent par ne plus avoir la même saveur. Ou bien, alors, ce sont les super héros descendus de je ne sais quelle planète, complètement débiles, que l'on nous balance à chaque instant.

On pourrait alors se consoler en allant voir les illuminations de Noël dans le village : peine perdue car de ce côté-là, il n'y a pas de quoi tomber en extase, seulement deux ou trois guirlandes qui se battent en duel au milieu du bourg ! On doit sûrement avoir décroché la cuillère de bois de tous les patelins aux alentours. On avait été habitués dans "une vie antérieure" à un peu plus de gaîté dans les rues au moment des fêtes : alors "dans les villes de grande solitude, nous les passants désenchantés" quand on s'ennuie plus que de coutume, il ne reste plus qu'à nous plonger... dans une saine lecture.





 humoristique : "désolé, je vous ai pris pour une station service".




 illustration empruntée à néo-planet.com

La lecture, vaste sujet. Montesquieu écrivait "Aimer lire, c'est faire un échange des heures d'ennui contre des heures délicieuses." Je suis de cet avis.

Le conseil municipal suggère quant à lui la création d'une bibliothèque. Je pense que le projet, par contre, n'est pas très innovant à l'heure où dans chaque chef-lieu de département ou de canton (bibliothèque intercommunale), il y a généralement une médiathèque ou chaque citoyen a accès à différents types de médias.

Dans ces établissements, des documents sonores et enregistrements vidéos viennent s'ajouter aux ouvrages écrits ; de plus, les supports numériques sont venus compléter les supports traditionnels : e-books (livres numériques) sur tablettes tactiles, liseuses, smartphones ou ordinateurs personnels. Donc, la création d'une bibliothèque municipale à proximité de deux médiathèques (celle du chef-lieu départemental et plus encore, la médiathèque intercommunale) me paraît totalement décalée.

La médiathèque intercommunale du chef-lieu de canton est riche de 15000 livres dont ceux à gros caractères, 1500 CD de tous les styles musicaux, plus de 15 abonnements, 3000 ouvrages de poésie contemporaine et bien sûr des ordinateurs multimédias accessibles à tous. Voilà un concept que ne peut égaler une bibliothèque d'un milieu rural.

Par ailleurs, le premier magistrat semble avoir soudainement et totalement occulté le fait qu'une étude avait déjà été réalisée, il y a une dizaine d'années, sur ce projet car des élus voulaient voir fleurir, à tout prix, "leur" bibliothèque municipale dans cette vieille école mais ils se sont heurtés et ils se heurteront toujours aux mêmes problèmes : ceux de la réhabilitation d'un bâtiment très vétuste en un local destiné à recevoir du public avec l'activité de "bibliothèque" laquelle activité est très spécifique. Il y a des normes à respecter, notamment celle de la charge au sol car les livres pèsent lourds.

Le coût de la transformation de ce vieux bâtiment en un outil performant et fiable avait donc déjà été étudié : il serait  énorme car le réaménagement est exorbitant (il faut du mobilier adapté car c'est un élément fondamental qui créé l'atmosphère et un revêtement de sol approprié afin qu'il n'y ait pas ou peu de bruit, une gestion par un personnel qualifié car c'est un lieu de rencontre et d'animations, etc..).

Les subventions accordées pour une bibliothèque en milieu rural ne sont pas automatiques et elles ne sont attribuées que selon des critères propres que nous venons de rappeler (nombre de m2, heures d'ouverture, budget d'acquisition, mobilier spécifique ). Souvent sont prises en compte les opérations d'aménagement (ou de construction) portant sur des bâtiments supérieurs à une surface minimale hors œuvre calculée en fonction du nombre d’habitants de la commune. 

Dans les familles des années 50/60, l’achat de livres était réservé aux seuls ouvrages indispensables et indémodables : dictionnaires, ouvrages sur la cuisine ou le jardinage et quelques grands classiques de la littérature. Pour le reste, on utilisait la bibliothèque municipale, une conquête du Front populaire soucieux de briser le monopole paroissial de la diffusion du livre dans les milieux populaires. Aujourd'hui, il conviendrait d'évoluer tout de même un peu...

Alors, il faut avoir des grandes ambitions à condition d'en avoir les moyens. Pendant ce temps-là, "il" accuse l'autre d'avoir plombé les finances de la commune ! Les mêmes causes auront fatalement les mêmes effets.    


carte humoristique


 
   

mercredi 11 juin 2014

LES QUERELLES DE CHAPELLE



Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.






Il y a de cela une dizaine d'années, en 2004, la Municipalité avait décidé de baptiser un emplacement situé entre l'école et le cimetière  : "Place du 19 Mars 1962" ou "Place des Anciens combattants" Mal lui en pris car au niveau des anciens d'Algérie, c'est compliqué... 

Une vieille querelle opposait la FNACA, d'obédience communiste aux autres associations d'anciens d'Algérie. La FNACA souhaitait que la date du 19 Mars, qui est celle des accords d'Evian, soit retenue comme date de la fin de la guerre d'Algérie. Or les autres associations contestent la légitimité de cette date et se refusent à retenir le 19 Mars comme date de commémoration. Un décret de septembre 2003 imposerait la date du 5 décembre.

Seulement, comme dans toute guerre, ce conflit a généré des exactions, des morts des deux côtés de la Méditerranée, civils comme militaires. Nous qui sommes les enfants du baby-boom n'avons pas connu la guerre (sauf celle d'Algérie) et les jeunes gens étaient trop jeunes en 1955/62 pour faire partie des appelés du contingent, nous ne comprenons pas ces querelles car pour nous, tous les appelés en Algérie combattaient tous sous le même drapeau. 

Pour en revenir à cette nouvelle place créée suite à la construction du groupe scolaire, elle fut finalement inaugurée et porte désormais le nom de "Place du Souvenir" afin de rassembler tous les morts de toutes les guerres dans la même reconnaissance, afin de ne pas être dans le déni des souffrances de tels groupes ou individus ayant vécu des évènements tragiques que ce soit au cours de la première ou de la seconde guerre mondiale ou pendant les guerres de décolonisation, en Indochine et en Algérie et, encore moins, de rentrer dans une logique de concurrence victimaire ou communautaire.

"La guerre d'Algérie a commencé en 1954 pour se terminer en 1962 bien qu'il y ait eu des troubles encore après. A l'époque, les gens de la rue parlaient de "guerre en Algérie" mais officiellement, les autorités parlaient seulement d'opération de maintien de l'ordre en raison des troubles qui s'y déroulaient. L'appellation de "guerre d'Algérie" ne date que de quelques années, précisément de 1999. On ne pouvait employer le terme de guerre pour une raison simple (en droit, seuls peuvent faire la guerre ceux qui ont la personnalité juridique de droit international parce qu'une déclaration de guerre est un traité et qu'il faut avoir la capacité juridique de le signer. De fait, il n'existait pas de déclaration de guerre de l'Algérie à la France en 1954, et pour cause, l'Algérie était sous administration française depuis plus d'un siècle". (wikipédia -guerre d'Algérie).



La paix en 18, 45, 54 et 62 a été chèrement acquise pour qu'elle demeure un bien infiniment précieux. Que les morts soient tombés dans les tranchées de 14/18, pendant leur captivité en 39/45, à Bien-Dien-Phu ou dans les djebels de l'Atlas, qu'ils aient été engagés, appelés du contingent ou rappelés, qu'ils aient été des combattants, des résistants ou prisonniers de guerre, ils sont morts pour une noble cause : la défense de leur patrie. 

Dans quelques décennies, nous ne parlerons plus des anciens combattants qui deviennent une espèce en voie de disparition dans une France qui ne fait plus la guerre qu'avec des professionnels et sur des fronts lointains. Mais les défilés et commémorations resteront comme le défilé du 14 Juillet qui est une parade militaire bien française. 

Or, voilà qu'une candidate d'un parti écolo n'hésite pas à jeter un pavé dans la mare et de phraser "Je pense que le temps est venu de supprimer les défilés militaires du 14 Juillet parce que ça correspond à une autre période (...) J'ai rêvé que nous puissions remplacer ce défilé par un défilé citoyen où nous verrions les enfants des écoles, où nous verrions les étudiants, où nous verrions aussi les séniors défiler dans le bonheur d'être ensemble". Un pavé de sottise dans une grande mare d'ignorance de notre histoire. 

L'antimilitarisme primaire ne tue pas, certes.... ça doit la rapprocher un peu du ridicule. Les écolos sont des anciens combattants qui s'ignorent ! On les trouve à l'avant-garde de l'arrière-garde. Elle aurait dû faire sienne de la phrase du Maréchal-Foch :

"Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir."

Bref, heureusement, la classe dirigeante de ce pays a refusé de remplacer le  traditionnel défilé martial par une déambulation citoyenne de bobos et de bébés aux côtés des vétérans (déjà que tout au long de l'année nous ne sommes pas privés de marches et manifs en tous genres - peut être pour de sérieuses raisons sur le fond mais trop souvent folkloriques dans la forme).  



  







carte humoristique


 








   

samedi 26 avril 2014

UNE ARÊTE DE CARPE ET UN OS DE LAPÍN EN TRAVERS DE LA GORGE

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Au soir d'un certain dimanche de mars de l'an 14 du troisième millénaire, après les élections municipales, les spectateurs venus au dépouillement, ont remarqué une alliance étrange de la carpe et du lapin, un "clan" de "tu à toi" et de "bisounours" qui en a étonné plus d'un sans oublier l'inévitable cascade de courbettes de larbins.

Dans cette alliance contre nature où les appétits sont grands : quels seront ceux qui, demain, seront mis au pilori ? Visiblement, un pacte préparé de longue date au détriment des "camarades débarqués", les conseillers sortants brusquement poussés vers la sortie : seulement 7 conseillers repartent, 11 ne repartent pas, cela fait un peu désordre !  Bonjour l'ambiance parmi les anciens conseillers ! sans doute un ordre venu d'en haut.

A l'assemblée de l'élection du maire et de ses adjoints, un nom a été rayé donc un bulletin nul. Voilà déjà une alliance qui a du plomb dans l'aile... 

Par ailleurs, lors de cette soirée électorale, on a entendu des gauchistes cracher dans la soupe socialiste avec une gestuelle plutôt déplacée devant de jeunes candidats  : bref, c'est ce qui s'appelle poliment "ne pas avoir de patrie". 


Au beau milieu de tout ce déballage, une femme réussit sans trop de mal à se faire remarquer : visiblement très remontée, elle apostropha une candidate avec un affreux accent, dans un français débité à toute vitesse et dans une intonation qui ressemblait - selon les ouï-dire - à une partition de castagnettes dans un fandango endiablé.

Des anciens que l'on a connus ici il y a une vingtaine d'années et qui se flattaient d'être des vieux républicains doivent aujourd'hui se retourner dans leur tombe en voyant ces magouilles de politicailleurs, eux qui n'avaient jamais dévié de ligne politique durant toute leur vie.

Il faut bien le dire, il y a toujours eu des "salades" à chaque élection mais en 1989, des candidats de droite ont fait l'option de choisir un maire modéré de gauche - c'était leur droit - tandis qu'aujourd'hui, les écolos et l'extrême gauche s'allient avec les "bourges" de la droite et cela s'était déjà produit en 2008 où les gauchistes avaient ensuite manœuvrer pour écarter leurs adversaires au second tour. Ce ne sont pas des "flèches" mais au moins aux élections, ils savent "magouiller". Ils s'avancent masqués, sournoisement et à nous les petits arrangements mesquins.

Un an après, nous retournons à nouveau aux urnes pour des élections qui sont loin de passionner tout le monde mais le premier magistrat appelle maintenant au vote "Front de Gauche" . Comme dans le crime de S. Bonnard d'Anatole France, ici la girouette est rouillée et grince allègrement au vent . 

Edouard Herriot ne disait-il pas "La politique, c'est comme l'andouillette, ça doit sentir un peu la merde mais pas trop".

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 dessin humoristique,  élection régionale, scrutin, isoloir, bulletin de vote,  dessin humoristique emprunté à Haarg-Magazine.




jeudi 27 mars 2014

L'ÍNCROYABLE BOURDE DE L'EDÍLE


Dans ce blog satirique, les personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres ou des noms privés ne serait que pure coïncidence.






Ne voulant pas basculer dans un jeu digne d'une cour d'école, il eut été sans doute plus facile d'en sourire ... et laisser dire. Mais voilà, la bourde est tellement lourde qu'elle tient à la fois de l'inconscience et de la bêtise crasse et qu'elle a déjà fait le tour du bourg. Ce n'est pas glorieux : Triste personnage.


Enseignons donc à cet élu le b.a-ba de son métier "on doit réfléchir deux fois avant de tenir certains propos", variante du "il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche". Une banale parole de bienvenue vaut mieux qu'une blessante sortie et, de surcroît, il faut avoir quand même une sacrée étroitesse d'esprit pour ne pas s'apercevoir que l'on vient de dire une sapristi de sottise.

Tout débute par une visite du Maire au club des anciens au cours de laquelle il se serait adressé à des femmes veuves (depuis déjà un certain nombre d'années pour la plupart) en fanfaronnant "tiens voilà des dames qui viennent ici sans leur mari".


On imagine aisément combien cette phrase choquante et d'une rare maladresse fut très mal reçue par ces personnes dont les maris sont malheureusement au cimetière. Toutes ces femmes sont sidérées face à une telle balourdise et elles ne sont pas les seules...  Aucun des Maires que ces dames ont connu par le passé depuis qu'elles vivent au village n'auraient d'ailleurs commis une telle bévue ! Elles en sont toujours à regretter son prédécesseur qui ne manquait jamais de les accueillir avec des paroles affectueuses.


Et tandis que les calembredaines du Maire ne font pas rire, les habitants regardent leur village se replier sur lui-même et se protéger de tout ce qui est étranger à ses principes doctrinaires.

Jean de la Bruyère a écrit :

"C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire".


 



Carte humoristique



  








CONCURRENCE DÉLOYALE ...

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