vendredi 8 juin 2012

LIBÉRATION MOUVEMENTÉE A GARSSON



Dans ce blog satirique, les lieux et personnages sont sortis de l'imaginaire et de stricte invention :
Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé et toute homonymie avec des noms propres et des noms de lieux privés ne serait que pure coïncidence


 
En juin 1944, aussitôt les troupes alliées fraîchement débarquées en Normandie, les services de la Luftwaffe installés à Saint-Brieuc se rapatrient sûr… Garsson, dans un château le long de la Pris. Deux mois avant la Libération, le petit village bucolique et charmant retentit du bruit des bottes alors que depuis l'invasion des barbares nazis, ce petit coin de campagne, hors de routes stratégiques, semblait ignoré des occupants, à l'abri des tempêtes. Il fallut donc déchanter ! 

Baudelaire a écrit "Là, tout n'est qu'ordre et beauté, calme et volupté" : c'est ainsi qu'il aurait pu décrire notre village. Dans ce petit havre de paix, avant-guerre, les promeneurs du dimanche et les vacanciers venaient en grand nombre se baigner dans la Pris où il y avait même des cabines de plage.

Calme et sérénité jusqu'au  7 août 1944 où le village va sortir de son anonymat...

En attendant ce jour fatidique du 7 août 1944 avec l'arrivée des libérateurs, les habitants du village subissent le couvre-feu, les contrôles et perquisitions policières. Les jeunes gens doivent travailler pour eux ce qui a pour effet, chez quelques jeunes paysans de la commune, de réveiller chez eux une âme de partisan et ils sont allés rejoindre les nids de résistance qui se multipliaient dans le secteur. On les a vus, comme partout ailleurs - plus nombreux à s'avouer résistants à l'heure de la Libération qu'aux jours sombres de l'occupation.

La petite bourgade allait connaître ses premiers tirs dans la soirée du 7 Août 1944, les allemands refusant de se rendre. Les premiers coups de feu éclatent alors que les libérateurs sont informés par un habitant, à tort ou à raison, que des allemands étaient cachés dans le clocher. En voulant examiner les lieux, une personne va heurter une corde servant à actionner les cloches ce qui va déclencher l'alerte. En positionnant leurs chars sur le pont du canal, les américains opèrent un certain nombre de tirs embrasant l'église et le presbytère.

Pendant trente à quarante minutes, les escarmouches vont se succéder, des allemands sont tués tandis que d'autres incendient le château qu'ils avaient réquisitionné le long de la Pris celui-ci contenant d'importantes archives de l'armée allemande.

Le clocher s'écroule du côté de la rivière ; ouf ! heureusement car de l'autre côté, il y avait un dépôt de munitions. Rapidement, les habitants font la chaîne évitant que le feu ne se propage mais de l'église et du presbytère attenant, il ne restera que des ruines fumantes.

Les cloches ne sonneront pas la libération du village et quelques maisons garderont des traces de la bataille.


Après la guerre, l'église sera reconstruite grâce au courage et au travail d'ouvriers de talent malgré de nombreux contre-temps (une tornade et un incendie dans l'entreprise où sont entreposées les charpentes) et grâce aussi au courage de l'abbé funambule du village qui, manquant d'argent pour réparer l'église, eût l'idée spectaculaire de traverser la rivière sur un fil pour récolter des dons. 

Cet exercice périlleux s'est déroulé au cours d'une fête devant un public nombreux. Bravo, Monsieur l'Abbé ! 
  


carte humoristique










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